#danse
de 6 à 16 euros
Le Sacre du Printemps (par Louis Barreau) : les mains dans le moteur
« Les mains dans le moteur » s’immisce dans l’atelier des artistes. Méthode de fabrication, prouesse technique et huile de coude : on veut tout savoir sur la fabrique du beau, du nouveau et du bizarre. Avec Louis Barreau, on parle boutique avant les représentations de son Sacre du Printemps. Lire la suite de l’article
TU (Nantes – 44)
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#cinéma
3 à 5 euros
La Nuit des Femmes (de Kinuyo Tanaka) : raisons closes
À la fin des années 1950, les lois anti-prostitution entérinent la fermeture des maisons closes au Japon. Kuniko, ancienne prostituée en reconversion, commence à travailler dans une épicerie. Mais lorsque son passé est révélé, elle devient victime de persécutions quotidiennes. Adapté du roman Michi Aredo de Masako Yana et réalisé par l’actrice préférée du cinéaste Mizoguchi (Les Contes de la Lune Vague après la Pluie), La Nuit des Femmes ancre son récit dans un milieu presque exclusivement féminin, où les hommes ne sont que de passage. Discrète et juste, Kinuyo Tanaka est allée à la rencontre de véritables prostituées afin de magnifier chaque femme de son film et dénoncer leur condition de parias dans une société conservatrice. Une œuvre éloquente sur la situation des Japonaises des années 50/60.
HARMONY GUEUR
Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi samedi 5 (21:00), mercredi 9 (14:00) et lundi 21 mars (15:45)
Toute la programmation du Cinématographe
#chanson #humour
12 à 24 euros
GiedRé : au pays de Candide
Marraine de la seconde édition de la Semaine Féministe du Théâtre 100 Noms, la chanteuse- compositrice-humoriste (ou l’inverse) d’origine lituanienne a sorti un huitième album en 2021 : Chansons Romantiques au Piano. Si l’instrument est effectivement présent – GiedRé le maîtrise aussi bien que sa guitare (elle est énervante à savoir tout faire) – le romantisme est lui un chouia relatif. Crues, sans tabous et faussement candides, ses chansons parlent de tous les sujets qui dérangent (les poils, le caca, la pédophilie…) avec un naturel déconcertant et une progression dramatique dans leur construction.
CRYSTAL LE GUELLEC
Théâtre 100 Noms (Nantes – 44)
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#théâtre
de 12 à 24 euros
Poings (Collectif Das Plateau) : fist and furious
Elle et Lui se rencontrent dans une rave-party. Ils dansent, ils s’aiment. L’idylle va se transformer en cauchemar pour Elle. Dans Poings, le collectif Das Plateau aborde de manière frontale la relation toxique, le viol conjugal et l’emprise psychologique en s’immisçant dans la relation, à l’abri des regards grâce à des jeux de reflets et l’usage de la vidéo. Oscillant entre de tumultueux dialogues et des monologues, la scénographie permet d’observer les états d’âme d’une femme déchirée interprétée par Jeanne Peyrade, tout en dévoilant une forme de violence sourde et invisible. Construite en cinq tableaux, la pièce interroge l’un des sujets d’actualité les plus dramatiques avec une poésie puissante, illustrant à la perfection la capacité de résilience. « Céder n’est pas consentir ».
MANON PLOTEAU
Le lieu unique (Nantes – 44)
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#rock #métal
gratuit
Nevraska : math-amphétamine
Après l’explosion des formations guitare/batterie, le duo uniquement composé d’une batterie et d’une basse se taille de plus en plus la part du lion : Royal Blood, Death From Above 1979 et aujourd’hui Nevraska. Grâce à l’apport de quelques pédales d’effets et de nombreux samples, les Annéciens n’ont effectivement pas besoin de se rajouter sur le dos des membres supplémentaires qui prendront trop de place dans la voiture. Pratiquant un noise à tendance math rock, la formation s’égare parfois vers le post-punk, s’inspire de plans jazz et s’envole même parfois vers le post-rock lorsque l’énergie redescend. Mais ce qui impressionne ici, c’est bien le talent de composition de Nevraska alliant habillement efficacité et technicité.
CRYSTAL LE GUELLEC
Café du Cinéma (Nantes – 44)
#cinéma
5,6 à 7,1 euros la séance
Festival du Cinéma Espagnol : 60 séances chrono
Pour son retour frénétique en salles obscures, le festival proposera plus de 200 séances de 60 films dont de nombreux inédits et avant-premières avec des temps forts (une exposition consacrée à Goya, un hommage à Mario Camus etc.) et des rencontres avec une quarantaine d’invités. Parmi eux, l’actrice et réalisatrice au cinéma social engagé, Icíar Bollaín, sera présente pour la première fois en France pour présenter deux de ses films : También la lluvia (2010) et Maixabel (2021, première en France). Fernando Trueba sera lui aussi présent lors d’une masterclass suivie de la projection de son dernier film El Olvido que Seremos. Actif depuis les années 1970, le réalisateur a exploré le cinéma sous tous ses genres (animation, documentaire, fiction…) et occupe une place considérable dans le paysage cinématographique espagnol depuis les années 1990.
LOUISE PLESSIER
Le Katorza (Nantes – 44), toute la programmation du Festival du Cinéma Espagnol
#théâtre
12 à 25 euros
Cœur Instamment Dénudé (de Lazare) : Arte(re) replay
L’auteur et metteur en scène Lazare dénude les cœurs de Psyché et de Cupidon, réinventant le mythe de leurs amours contrariées par Vénus. Création du Fontenaisien pour le spectacle, la très poétique chanson Les Embruns en fond sonore accompagne les acteurs jouant des séquences à la fois merveilleuses et saugrenues. Des personnages truculents se rencontrent, s’aiment, se disputent et se métamorphosent tandis que le dieu de l’Amour, obligé de se cacher de Vénus, manipule le réel et s’amuse du narcissisme humain. Jouant avec la langue, Lazare insuffle l’esprit de création et de liberté dans le cœur du public, l’invitant à retrouver l’espoir et le désir de vivre en harmonie au milieu du chaos. Cœur instamment dénudé mélange la mythologie et le futur pour nous proposer une fable contemporaine aux accents gainsbouriens.
PAULINE GUILLET
Le Grand T (Nantes – 44)
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#concert #rock #inclassable
10 euros
Bacchantes : tiers païen
Il y a un an, le groupe féminin français sortait son premier album et le baptisait sobrement Bacchantes. À l’écoute sur disque comme en live, la musique des quatre magiciennes sonne comme une cérémonie païenne. Alors que l’une fait chanter un verre de cristal avant son harmonium indien, l’autre joue de sa guitare à l’archet, la troisième active son orgue vintage et la dernière rythme le rituel de ses percussions. Toutes ensemble, elles chantent – parfois a capella – l’amour de la nature et de la liberté. Gare aux amateurs·trices de Dead Can Dance, le quatuor de magiciennes a le pouvoir de vous ensorceler !
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44) en première partie de Claptrap
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#cinéma
5 à 6 euros
Seule la Terre est Éternelle (de François Busnel) : mission to marge
Jim Harrison est une légende américaine. Chantre des grands espaces états-uniens, ses écrits se déroulent principalement au Michigan, au Montana ou en Arizona et sont en phase avec sa prédilection pour la nature, la marginalité et la bamboche. Ce bon vivant devant l’éternel aura vécu jusqu’à l’âge respectable de 78 ans. Ses deux grands chefs-d’œuvre, Légendes d’Automne et Dalva ont été portés à l’écran. Le journaliste, animateur et réalisateur François Busnel, passionné de littérature américaine, vient présenter Seule la Terre est Éternelle, un documentaire près de l’os, consacré à l’Oncle Jim. Preuve par trois que c’est la marge qui tient la page !
LIONEL DELAMOTTE
Avant-première au Cinéma Le Concorde (Nantes – 44) en présence du réalisateur.
#théâtre
6 à 18 euros
Winter is Coming (de Guillaume Lavenant) : gêne of thrones
Avant de décevoir quasi tout le monde avec son final, Game of Thrones était devenu le rituel du lundi soir pour beaucoup de groupes d’amis. C’est à partir de ce postulat que Guillaume Lavenant imagine cette pièce autour de l’entrée difficile à l’âge adulte d’un trio étudiant passionné de la série HBO. De l’accession à l’autonomie financière aux désillusions de la fac, ces trois jeunes adultes suivent des parcours différents que vient souligner une voix off aux accents prophétiques et romanesques. Sur une mise en scène de Lise Abbadie, Winter is coming fait la part belle aux décors, ciselés par des clairs-obscurs efficaces. Ancré dans le réel, du studio étudiant à l’amphi, la pièce ménage aussi des moments d’onirisme lorsque les personnages rêvent du désert marocain ou alors s’incarnent en Jon Snow et Daenerys.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Canal, Théâtre du Pays de Redon (Redon – 44)
Aussi le mardi 15 mars à 20:30 au Théâtre Quartier Libre à Ancenis (6 à 13 euros)
Le jeudi 17 mars à 20:00 au Théâtre de l’Espace de Retz (6 à 16 euros)
Le mardi 26 avril à 20:30 au Théâtre de Verre (8,5 à 18 euros)
Le jeudi 28 avril à 20:00 au Champilambart à Vallet (11 à 16 euros)
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#théâtre
5 à 10 euros
Remplir La Nuit (par Guillaume Bariou) : objectif lune
En jouant l’Île des esclaves de Marivaux dans un théâtre provincial, des comédiens se font surprendre par la destinée. Perdus dans la nuit, une apocalypse les isole du reste du monde dans un décor sombre parfois surnaturel où règnent toujours les lueurs de l’espoir. Sur scène mais esseulés, enveloppés dans ces paysages de cartons et de pixels, ces personnages dénudés dans leur humanité doivent faire face au manque, à l’errance et à la peur. Le metteur en scène Guillaume Bariou livre ici une pièce tragicomique aux accents réalistes, révélant la nécessité de l’art et de l’imaginaire dans nos existences. Ces Robinson Crusoé de théâtre continuent à jouer sans public, refluent la mélancolie d’un monde dévasté et trouvent dans l’art une réponse pour rester debout, pour continuer à vivre et à remplir la nuit.
PAULINE GUILLET
Théâtre Francine Vasse (Nantes – 44)
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#concert #rock #littérature
22 euros
Alain Damasio & Yan Péchin : la horde du contretemps
Rencontre au sommet. D’une part, Yan Péchin, guitariste émérite, compagnon de Bashung, Dick Annegarn ou Rachid Taha, mais qui a également composé Angelus pour Thiéfaine ou produit et arrangé Terre Neuve, dernier effort en date de Brigitte Fontaine. D’autre part, Alain Damasio, auteur majeur d’une SF dystopique qui a souvent anticipé dramatiquement notre présent. C’est sur Furtifs, texte de ce dernier, que Yan Péchin a tissé un canevas musical qui constitue le spectacle Entrer dans la Couleur. Êtres humains écartelés entre techno-cocon et drame sanitaire ; ce texte de 2019 aurait aimé prendre son temps avant que de devenir véritable oracle contemporain. Vous êtes sur vibreur ?
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
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#concert #techno
à partir de 15,8 euros
Paco Tyson : techno logique
Paco Tyson revient ce mois-ci pour ambiancer La Carrière. Le concert débute sur les chapeaux de roue avec Ascendant Vierge et leurs sonorités mêlant techno et dance magnifiées par Mathilde Fernandez et ses envolées lyriques s’agrégeant parfaitement à Paul Seul (Casual Gabberz). La soirée nous offre également un mix de SPFDJ, dans un registre techno, mais bien plus agressif et froid, à l’image de ses scènes dans le milieu electro-underground londonien. Paco Tyson clôturera la marche avec C.H.I.C.H.I., Discord et Alan D. pour terminer sur un sound system qui s’annonce de toute beauté, comme à leur habitude !
QUENTIN BELLETOISE
La Carrière (Saint-Herblain – 44) avec Ascendant Vierge, SPFDJ et Paco Tyson Sound System
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#cinéma
3 à 5 euros
Joe Hill (de Bo Widerberg) : allô maman hobo
Si en Europe les tenants du cinéma social abondent, outre-Atlantique la question sociale semble largement ignorée par le cinéma américain. Pourtant des exceptions existent, bien souvent incarnées par des cinéastes étrangers, de Frank Capra à Chloé Zhao en passant par Bo Wilderberg. Prix du jury à Cannes en 71, le film du Suédois reconstitue la vie de Joe Hill, immigrant et figure du syndicalisme dans l’Amérique des années 10. Le récit est découpé en épisodes à la manière des couplets d’une ballade : les désillusions dans l’East Side, la vie de hobo dans les trains de marchandises, la conscientisation auprès des Wobblies (syndicat révolutionnaire du début du siècle) avant une fin en martyr. Une histoire qui inspira toute la folk américaine notamment Joan Baez, Woody Guthrie et Bob Dylan.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi mercredi 9 (18:15) et vendredi 11 mars (18:15), séance présentée par Christophe Patillon du Centre d’Histoire du Travail de Nantes
Toute la programmation du Cinématographe
#concert #rock
15 à 16 euros
Slift : what the fuzz ? (COMPLET)
Si le groupe se fait remarquer en 2018 lors de la sortie de son premier album La Planète Inexplorée, il entre dans la cour des grands et s’impose tel un colosse musical avec son incroyable deuxième LP Ummon. Contant les nouvelles aventures intergalactiques des légendaires titans, sorties de l’imagination des influences SF de ses auteurs, Ummon est affublé d’une inspiration esthétique impeccable en littérature, en images (avec une pochette signée Caza) et évidemment en musique. Voyageurs cosmiques mélomanes amateurs de fuzz, de synthé, de stoner… vous voici arrivés sur la planète Space Rock où le trio toulousain est souverain.
LOUISE PLESSIER
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Closet Disco Queen & the Flying Raclettes
Toute la programmation du Ferrailleur
#concert #folk #ambiant
25 à 27 euros
Sylvaine : déesse métal
Étonnante programmation dans un lieu tout aussi inhabituel pour ce concert de l’association Black Speech, avec notamment la venue de l’artiste norvégienne Sylvaine, nouvelle grosse sensation du métal atmosphérique dans la veine d’un Alcest (avec qui elle a d’ailleurs collaboré). La multi-instrumentiste sort un nouvel album début mars dont le premier extrait d’une douceur et d’une mélancolie touchante fait la part belle à sa voix cristalline. Il y a fort à parier que ce concert en solo (on est plutôt habitué à la voir accompagnée de musiciens) sera un moment de grâce et d’émotion absolue qui devrait plaire y compris au non-métalleux !
CRYSTAL LE GUELLEC
Little Atlantique Brewery (Nantes – 44) avec SAOR et Grift
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