Un fouet, un Fedora, une barbe de trois jours… Vous l’avez ? C’est normal. Depuis sa première apparition en 1981, Henry Jones Jr s’est imposé comme l’un des personnages les plus populaires du 7ème Art, un podium prestigieux qu’il partage avec un certain James Bond, son cousin d’outre-Atlantique.
C’est d’ailleurs à ce dernier qu’il doit une part de sa success story. À la fin des années 70, Spielberg confie à son compère de toujours, Georges Lucas, qu’il adorerait mettre en scène une aventure du célèbre agent britannique. En réponse, Lucas lui propose un concept nouveau : celui d’un archéologue intrépide voyageant aux quatre coins du monde pour affronter des forces occultes. Indiana Jones est né. Spielberg ne tarde pas à s’approprier le personnage. Il commence par imposer le nom de Jones, puis le choix d’Harrison Ford pour le rôle (à l’origine, c’est Tom Selleck qui est choisi, mais il est alors sous contrat avec la série Magnum). Par la suite, il n’aura de cesse d’imposer sa marque sur la célèbre franchise, notamment les références multiples aux Aventures de Tintin (qu’il finira par adapter en 2011).
Le second volet de la saga adopte une tonalité plus sombre, car Spielberg est alors déprimé par son divorce (il se remariera par la suite avec l’actrice principale du film) tandis que le troisième tome aborde sa relation conflictuelle à la paternité, un thème récurrent de son œuvre. Mais ce qui fait le plus grand charme des aventures du Dr Jones, au-delà de l’exotisme et du souffle épique, c’est son caractère profondément humain, parfois gaffeur, mais toujours attachant. Ne manquez pas cette occasion de (re) découvrir les trois premiers volets de la série ! Quid du quatrième, direz-vous ? IL N’Y EST PAS ! Alors, qu’est-ce qu’on attend ?
AXEL KRIEF
Le Cinématographe (Nantes – 44), de 21h à 4h30, 7,5 euros, petit déjeuner offert.