Un été à Nantes (et aux alentours) : les expositions de l’été

Pierrick Sorin : Faire Bonne(s) figure(s) : Confort moderne

De ses premiers films Super 8 réalisés en 1988 à sa nouvelle œuvre Peindre et nettoyer, ou la volonté à l’œuvre, en passant par des théâtres optiques et des scénographies d’opéras, Pierrick Sorin exploite avec ironie et burlesque les possibilités offertes par les images. En explorant les mécanismes d’illusion à la Georges Méliès s’insérant dans ses propres créations, Pierrick Sorin gomme toutes les frontières entre l’œuvre, l’artiste et le spectateur, nous entraînant dans son monde. Par l’étude des gestes quotidiens qui nous restent souvent étrangers malgré leur incessante répétition, l’artiste nantais souligne l’absurdité de l’existence qu’il transforme grâce à l’humour en ballet joyeux nous empêchant de prendre la vie trop au sérieux. Les cartels, rédigés par l’artiste lui-même, nous guident dans l’exposition, rendant ses créations accessibles et encore plus drôles. Et si vous voulez prolonger un peu cette aventure, l’artiste ouvrira les portes de son atelier cet été, dans le cadre du Voyage à Nantes !
CHLOÉ DAVID
Musée d’Arts (Nantes – 44)

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Gladiateurs, descendez dans l’arène : Arène-moi si tu peux

Que diriez-vous de vous mettre dans la peau d’un gladiateur romain ? C’est la promesse de cette exposition interactive qui vous embarque dans la vie d’un combattant du premier siècle ! De votre engagement auprès de l’école de gladiature jusqu’à votre fin de carrière et votre remise en liberté, découvrez les étapes qui rythment la vie d’un gladiateur romain au travers de personnages historiques. Entraînement au maniement d’arme, combat et célébrité sont au programme ! Les plus chauvins d’entre vous ne seront pas en reste, l’exposition propose également un focus sur l’archéologie de la gladiature à l’échelle locale, le territoire Picton dont l’actuel Poitiers en a été le chef-lieu et la limite le port de Ratiatum, où se trouve le Chronographe aujourd’hui. L’exposition apporte également son lot d’informations surprenantes comme le fait que la gladiature n’était pas réservée qu’aux hommes ou encore que la prime reçue par les combattants pouvait aller jusqu’à 50 années de salaire d’un soldat romain. Il ne vous reste plus qu’à enfiler votre pagne, et comme dirait l’autre : force et honneur !
MATIA SCHEBATH
Le Chronographe (Rezé – 44)
Du mercredi au dimanche de 14:00 à 18:00

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Que puis-je pour vous ? de Lauren Lee McCarthy : Madame est servie

Les performances artistiques de Lauren Lee McCarthy s’imbriquent tellement avec sa vie réelle qu’elle a rencontré son mari durant Social Truckers qui consistait à diffuser ses dates en direct sur Internet, puis à payer des travailleur·euses du clic pour guider ses interactions à distance. En laissant les technologies s’impliquer autant dans sa vie amoureuse, elle explore leur impact sur nos existences, comme la distance qu’elles instaurent dans les relations sociales ou la perte d’autonomie qu’elles suscitent. Dans son œuvre LAUREN, l’artiste poursuit ces questionnements en prenant la place d’une IA de type Alexa et observe à distance des volontaires 24h/24 pendant une semaine, répondant à leurs besoins grâce à du matériel de domotique installé chez eux. Cherchant à questionner notre rapport aux techniques sans prescrire de réponses, l’artiste implique les visiteur·euses grâce à des installations participatives : une salle qui nous dicte quelle émotion ressentir, une voix qui nous répète… Une expérience aussi dérangeante qu’amusante !
CHLOÉ DAVID
Le Lieu Unique (Nantes – 44)

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Les Fabriques ou la Rage des Utopies par Johan Creten : Pulp friction

Après Miami Beach, Rome, La Haye ou le Mexique, c’est à… Clisson que Johan Creten pose ses valises. Spécialisé dans la céramique et le bronze, il présente près de 80 de ses sculptures, choisies spécialement pour le domaine gétignois, dans une exposition s’inspirant des « fabriques ». Ces ornements, comme des temples, tours, belvédères ou moulins, se trouvent souvent dans de grands jardins, comme celui de la Garenne-Lemot. L’artiste puise également dans le symbole de l’utopie, avec un discours engagé sur l’histoire et l’actualité. Parmi ces œuvres, Why does Strange Fruit always look so Sweet ?, statue humaine infectée par des fruits contaminés réalisée lorsqu’il était malade au Mexique, attire l’attention dès le début. La salle des miroirs accueille de nombreuses pièces ornées d’or, pour terminer la visite en douceur, plein d’utopie.
ROMANE ROUSSEAU
Domaine de Garenne-Lemot, avenue Xavier Rineau (Guétigné – 44)
ouvert du mardi au dimanche

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Le Voyage à Nantes : Réaction en chêne

Avec comme thème « l’arbre dans la ville », la treizième édition du Voyage à Nantes remet la nature au centre du récit artistique. Dans le Chef-d’œuvre torse de Séverine Hubard, près du Miroir d’eau, la charpente s’inspirant du clocher de la Maison des Compagnons de Nantes s’imbrique directement autour du tronc d’un pin radiata. Un immense disque entoure aussi le Pinus Pinea en l’an 2252 de Yuhsin U Chang, symbolisant la taille que l’arbre pourrait atteindre à la fin de sa vie. Les artistes nous obligent à regarder ces formes végétales que l’on pensait immobiles, leur redonnant vie. Ils collaborent avec la nature, qui joue un rôle essentiel dans leurs œuvres : Fabrice Hyber compte par exemple sur l’eau ruisselante
pour patiner progressivement L’Homme de bois, son colosse de 6,09 m trônant au Jardin des Plantes. Les personnages mi-humains mi-végétaux de La Famille des Hybridus de Jean-François Fourtou ayant élu domicile sur la Place Royale et à l’hôtel de Briord, symbolisent également cette
interdépendance entre la ville et le vivant.
CHLOÉ DAVID
(Nantes – 44)

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De Plain-Pied de Xavier Veilhan : Ambiance sandale, danse de vandales…

En France ou à l’international (Stockholm, New York, Hong Kong…) cela fait trois décennies que Xavier Veilhan défend son art mêlant sculpture, peinture, installation, vidéo et photographie. Durant quinze semaines, l’exposition De plain-pied tente une mini rétrospective de la longue carrière de l’artiste où l’on y questionne des thèmes antagonistes tels que l’équilibre et la chute, le mouvement et l’immobilité. Des modules en carton imaginés en collaboration avec le scénographe Alexis Bertrand établissent un décor sobre au profit de l’expérience œuvre-artiste. Déambulez entre les différentes formes et hauteurs, que tableaux (Les Pigeons ou Paysage n°7), sculptures (La Moto, Constance…) et mobiles offrent. Le Rhinocéros, prêt du Centre Pompidou de Paris, siège au centre de l’exposition en tant que maître des lieux. Attention, vous rentrez dans son enclos !
NATHAN PENISSON
Frac des Pays de la Loire (Nantes – 44)
du mardi au dimanche de 10:00 à 19:00

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