Vous ne mangiez déjà que des boîtes de conserves et économisiez pour vous acheter un bunker sur la Côte d’Azur ? Voici les dix films à ne pas regarder lors d’un confinement :
1- L’Armée des 12 Singes
En 2035, une pandémie a ravagé la population et les quelques survivants vivent sous terre. Un peu comme dans Terminator, des scientifiques envoient des prisonniers dans le passé pour récolter des informations et changer la situation… avant qu’ils ne la provoque. Et tant qu’à faire, un des ces prisonniers est Bruce Willis qui est quand même plutôt habitué à changer le monde dans ses films. Le réalisateur Terry Gilliam (Brazil) s’offre d’ailleurs un casting cinq étoiles avec notamment un Brad Pitt des grands soirs, loin des rôles de beau-gosse.
2 – 28 jours plus tard
En voulant libérer des singes de laboratoire, un commando de défense des animaux provoque la prolifération d’un virus dangereux. En 28 jours, le virus décime la population et les infectés se transforment en zombies enragés. Un coursier sort du coma au même moment (coucou The Walking Dead) et découvre la crise.
Danny Boyle (Trainspotting) s’attaque au mythe du zombie avec un réalisme glaçant. Réalisation clipesque, mais jamais tape à l’œil comme souvent chez le cinémaste, rajoutez une BO post-rock inoubliable et vous aviez LE meilleur film de zombie des années 2 000. On y croise aussi un tout jeune Cillian Murphy, futur Peaky Blinders.
3 – 28 semaines plus tard
Un peu moins bon que le premier opus, cette suite a tout de même son petit charme et vous largement le temps de regardez (et d’éviter) deux films. C’est Juan Carlos Fresnadillo (Infacto) qui est au manette ce coup-ci, alors qu’ironie du sort, Robert Carlyle (The Full Monty, Trainspotting), le chouchou de Boyle qui s’ajoute au casting. Au delà des habituelles scènes de zombie et fuite, c’est aussi la notion de reconstruction après un drame qui ajoute un peu de nouveauté aux canons du genre.
4- Problemos
Sorti en 2017, ce film réalisé par Eric Judor et écrit par Blanche Gardin est passé un peu inaperçu. C’est pourtant LA meilleure comédie française des années 2010 pour nous. Comme tout ce que fait l’ex-complice de Ramzy Bedia, Problemos commence a gagner ses lettres de noblesse grâce au bouche à oreille.
Jeanne (Célia Rosich) et Victor (Eric Judor), deux Parisiens rendent visite à l’ancien prof de Yoga de Jeanne qui vit actuellement au sein d’une Z.A.D. occupée par Blanche Gardin, Monsieur Fraize, Claire Chust… Une pandémie (enfin, du “pain de mie”) décime alors toute la population, sauf cet endroit à l’écart du monde. Avec un grand cynisme, Blanche Gardin (pourtant pas vraiment connue pour être très à droite) détruit le mythe du collectif et de la solidarité humaine.
5 – Pandémie (série-documentaire)
Au début de la contagion, on a d’abord pensé à un complot monté par Disney pour le lancement de sa nouvelle plate-forme. Finalement, avec cette série, le drame a plus probablement été orchestré par Netflix. En effet, en janvier dernier (comme par hasaaard), La plate-forme de Los Gatos a sortie une série documentaire en 6 épisodes revenant sur l’histoire des pandémies, leur fonctionnement et déploiement avec de nombreuses interviews de scientifiques, personnels de santé, proches de victime, etc. En gros, c’est un reportage sur ce que l’on vit aujourd’hui, que Netflix a sortie un mois avant le premier cas référencé. Flippant.
6 – Contagion
Le titre de ce film de Steven Soderbergh (Traffic, Ocean Eleven) sorti en 2011 ne pouvait pas être plus clair. Alors qu’une épidémie décime la population mondiale, une course contre la montre s’engage pour retrouver le patient zéro et trouver un vaccin. Pendant ce temps, la panique se répand elle aussi, créant de nombreux conflits. Le scénario s’appuyant sur des données réelles (avec un épidémiologiste en consultant) est d’une crédibilité glaçante (on y aborde même les Fake News avant l’heure). Petit bonus : le casting attire toute les stars de l’époque : Matt Damon, Laurence Fishburne, Jude Law, Gwyneth Paltrow, Kate Winslet et une Marion Cotillard toujours aussi mauvaise en médecin. Le film n’a pas eu un grand succès à sa sortie, mais sa ressemblance avec la situation (le virus vient de Chine et provoque des symptômes grippaux) semble lui donner une seconde vie.
7 – L’Effondrement
Cette mini-série française Canal +, visible également sur Youtube a été écrite et réalisée par le collectif Les Parasites. Proche des thèses de la collapsologie, elle ne parle pas de virus, de contagion ou d’épidémie (on ne connaît d’ailleurs pas vraiment la cause de l’effondrement), mais raconte « l’après ». Différents personnages découvrent la survie, la pénurie, dans un monde qui dégénère. Un peu comme The Walking Dead sans les zombies, on navigue dans une société naviguant entre anarchie, entraide et affrontement.
8 – Doomsday
Un peu oublié, probablement parce qu’il était très oubliable, ce film de Neil Marshall (Dog Soldiers, The Descent) datant de 2008 n’en est pas moins fun. Surtout en ce moment.
Un virus se propage en Écosse tuant 90% de la population. Le gouvernement anglais construit alors un mur séparant les deux pays et isolant les porteurs de kilts du reste du monde. 30 ans plus tard, le même virus apparaît à Londres et une équipe part en Écosse chercher un vaccin. Sans surprise, le pays ne s’est pas transformé en Disneyland. Pour la tension on repassera un peu, ce Doomsday est avant tout un film d’action bien emballé avec une Rhona Mitra (Underworld) badass.
9 – The Rain
Les séries européennes ont de la gueule sur Netflix et cette saga danoise post-apocalyptique n’y échappe pas. Un virus mortel diffusé par la pluie (chiant !) élimine la moitié de la population. Un frère et une sœur s’abritent dans un bunker et en sortent au bout de 6 ans. Ils parcourent alors une Scandinavie décimée à la recherche de rescapées.
Comme souvent sur Netflix, The Rain cible avant tout les ados et jeunes adultes. En clair, c’est parfois un peu teenage mais diablement efficace. La sobriété très danoise, que ce soit dans l’esthétisme ou le jeu d’acteur, apporte une angoisse supplémentaire au récit.
10 – Pandémie (le film)
Le « vrai » titre de ce film coréen de Kim-Seong-su sorti en 2013 est The Flu (la grippe). À l’époque, les distributeurs français avaient probablement trouvé qu’une grippe n’était pas assez flippante. Alors qu’aujourd’hui…
Un virus se déploie dans un quartier de Séoul, la panique crée le chaos, le gouvernement isole donc la zone. Simple, classique, efficace. Comme pour Contagion, la pandémie est vue par deux axes : celui de la survie, de la limitation de la propagation, mais aussi en disséquant la nature humaine dans ce qu’elle a de meilleur et de pire. Ils ont seulement oublié de montrer la pénurie de PQ.
BONUS : The Hot Zone
Cette série diffusée sur National Geographic revient de façon réaliste sur les origines et la propagation du virus Ebola. En 1989, une équipe de scientifiques tente de limiter le virus alors qu’il commence a également apparaître aux États-Unis avec des singes de laboratoire. On retrouve Liam Cunningham, alias Sir Davos dans Game of thrones, dans cette série inspirées de faits réels. Comme ça vous saurez que si vous ne mourrez pas d’un coronavirus, il y a plein d’autres possibilités !