Marre de toujours voir les rues ensoleillés de Los Angeles ou la forêt de Vancouver où sont tournées 99% des séries américaines ? Aujourd’hui, on fait un tour des meilleures séries européennes disponibles sur Netflix.
10 – FAMILY BUSINESS
Genre : comédie
L’histoire : Joseph Hazan refuse de reprendre la boucherie casher familiale, mais se lance régulièrement, et en vain, dans les business les plus foireux. Heureusement, il dispose d’une information avant tout le monde : le cannabis va bientôt être légalisé en France.
Pourquoi il faut la voir ?
Par pur chauvinisme, il nous fallait quand même une série française dans ce top et ce n’est certainement pas les catastrophiques Marianne et Marseille qui allaient nous aider. Si la France sait cuisiner, râler, manifester, jouer au foot, les séries ne sont pas son fort, exceptées celles produites par Canal +. Family Business reste une comédie potache plaisante et portée à bout de bras par le toujours excellent Jonathan Cohen (Serge Le Mytho, Papa ou Maman 2, Hero Corp…) dont la folie contagieuse infecte autant Gérad Darmon qu’Enrico Macias et mérite à elle-seule le visionnage de cette production française.
Maintenant, on passe au sérieux. Faites chauffez les passeports, on part en balade !
9 – DRACULA
Genre : horreur, policier
L’histoire : Dans cette adaptation de la légende du comte Dracula, de nouvelles histoires étoffent les crimes sanglants du vampire créé par Bram Stoker.
Pourquoi il faut la voir ?
Autant ils sont mauvais en foot, en bouffe et en confinement, autant les Anglais occupent le toit de l’Europe en matière de séries puisqu’on les retrouve quatre fois dans ce top.
Du Nosferatu de Murnau (1922) au très dispensable Dracula Untold (2014) en passant par le chef d’œuvre de Francis Ford Coppola (1992), il devient difficile de donner du sang frais au vampire le plus célèbre du monde. Alors quand on apprend que cette adaptation nous est offerte par Steven Moffat et Mark Gatiss, le duo qui a ressuscité Doctor Who et puis l’incontournable Sherlock en 2010 (on en reparle plus tard), notre curiosité est piquée. Tout partait si bien : le magnétisme des deux acteurs principaux, l’ambiance gothique à souhait, la violence mesurée, la réécriture astucieuse de certains personnages, tout en respectant l’esprit de l’œuvre initiale… Mais en bout de course, nos deux scénaristes opèrent un virage brutal à 180 degrés. Mauvais pari.
Lire notre critique complète de la série.
8 – RAGNARÖK
Genre : fantastique, aventure
L’histoire : Un jeune garçon au physique de déménageur s’installe avec sa famille dans une petite ville norvégienne dépendante d’une usine extrêmement polluante. Le héros se lie d’amitié avec une élève militante écologique (Greta Thunberg approved) mais se découvre des pouvoirs de Thor, bien utiles pour sauver la planète.
Pourquoi il faut la voir ?
Notre voyage nous emmène maintenant en Scandinavie avec cette co-production norvego-danoise sortie cette année. Que ce soit avec Borgen, Bron ou encore Real Humans, les nordistes savent pondre des séries de qualité. Netflix oblige, celle-ci est plus orientée jeunesse/adolescence et joue sur deux niveaux : celui pragmatique de la difficulté d’intégration dans un environnement exécrable et celui plus fantastique que les fans de Marvel connaissent bien. Une œuvre imparfaite, mais le simple fait de rapatrier certains codes des comics dans une histoire plus terre-à-terre et contemporaine, dans un autre cadre que New-York, s’avère rafraichissant.
7 – LA CASA DE PAPEL
Genre : thriller, policier, aventure
L’histoire : La série raconte les aventures et mésaventures d’une équipe de braqueurs au grand cœur (pour qu’on s’attache à eux, bien entendu) dans la réalisation d’un plan parfaitement orchestré par Le Professeur et visant à réaliser LE casse du siècle.
Pourquoi il faut la voir ?
Ce n’est pas vraiment la série préférée de la rédaction de Grabuge, mais face à l’ampleur du phénomène, il aurait été trop subjectif de ne pas faire apparaître cette série espagnole datant de 2017. Partout dans le monde, les masques de Dalí et les combinaisons rouges sont devenus iconiques voire des symboles de lutte. Jeu d’acteur parfois au fraise, rebondissements surréalistes, mais un vrai sens du rythme, La Casa de Papel est aussi addictive qu’idiote. La série McDo par excellence. Et de temps en temps, ça fait plaisir.
6 – ARÈS
Genre : horreur, drame
L’histoire : Jeune Hollandaise ambitieuse issue d’un milieu simple, Rosa est une brillante élève en médecine accédant petit à petit à une société secrète composée de l’élite batave.
Pourquoi il faut la voir ?
Sortie en janvier 2020 dans un relatif anonymat, la seule série hollandaise de la plate-forme californienne a pourtant de nombreux atouts dans sa manche, à commencer par son esthétique inspirée des peintures de Vermeer ou Rembrandt. Arès joue avec les emblèmes des Pays-Bas, non pas la drogue et la prostitution, mais le reste ! La peinture flamande, le colonialisme et une question intéressante : comment un si petit pays a réussi à devenir si puissant ? La façon dont, doucement, l’intrigue passe d’une fable sociale façon “lutte des classes” oppressante à de la science-fiction un poil gore est aussi extrêmement intelligente. Une belle surprise.
5 – PEAKY BLINDERS
Genre : polar, action, drame historique
L’histoire : Elle est simple (et devient même simpliste plus la série avance), nous suivons le gang familial des Shelby, dans le Birmingham de l’entre deux-guerre. Entre magouilles, trafics, meurtres et politique, la vie est mouvementé pour cette famille aux conflits parfois intérieurs.
Pourquoi il faut la voir ?
Là aussi, vous ne nous avez probablement pas attendu pour entendre parler de cette série, mais les premières saisons méritent leurs places dans ce classement… Le casting est excellent, avec notamment un grand Cillian Murphy et des invités de luxe comme Tom Hardy ou Adrien Brody. L’esthétique globale de la série a aujourd’hui infusé toute la pop culture. Seul défaut : la redondance des intrigues au fur et à mesure des saisons ayant tendance à se résumer à : « la famille Shelby a un problème, règle difficilement le problème, en fait non ce n’était que la partie immergé du problème, la famille Shelby va perdre, un événement surprise de dernière minute arrange les choses, en fait tout était prévu par le boss ». Parfait pour les trois premières saisons, les suivantes ne serviront qu’à vous occuper ou voir si la fée Créativité viendra frapper le berceau des scénaristes.
4 – BLACK MIRROR
Genre : science-fiction, drame, comédie, action…
L’histoire : Pour ceux qui vivent sur une autre planète, Black Mirror est une anthologie (chaque épisode constitue un histoire indépendante) noire et parfois satirique interrogeant les conséquences inattendues que pourraient avoir les nouvelles technologies sur la nature humaine.
Pourquoi il faut la voir ?
Cette dystopie appuie toujours là où ça fait mal et nombreux sont les épisodes qui vous tritureront l’esprit longtemps après leur visionnage. Une petite sélection d’incontournables (à regarder sans ordre particulier) : Chute libre, USS Callister, San Junipero, White Christmas, Retour sur image et Bientôt de retour. Pour vous faire gagner du temps, Bandersnatch, l’épisode soit-disant interactif, est plutôt décevant.
3 – SHERLOCK
Genre : policier, thriller, drame, comédie
L’histoire : Tout simplement une adaptation moderne (du moins au début) des aventures de Sherlock Holmes, le célèbre détective à la pipe accompagné de son acolyte médecin, écrites par Sir Arthur Conan Doyle au 19ème siècle.
Pourquoi il faut la voir ?
Le duo Benedict Cumberbatch et Martin “The Hobbit” Freeman fait mouche à tous les coups (saviez-vous que l’entente n’est pas forcément au beau fixe entre les deux comédiens ? Une preuve de plus de leur talent d’acteur). Inégale, inventive, parfois excessive, mais régulièrement jouissive, Sherlock constitue la plus transgressive et paradoxalement la plus fidèle adaptation de l’œuvre d’ Arthur Conan Doyle.
2 – THE END OF THE FUCKING WORLD
Genre : drame
L’histoire : James vit seul avec son père depuis le suicide de sa mère. Très timide, l’ado de 17 ans persuadé d’être psychopathe décide de passer à l’acte. Pas de bol, sa future victime est une jeune rebelle vivant aussi dans une famille dysfonctionnelle. Les deux paumés partent alors pour un road trip à travers l’Angleterre.
Pourquoi il faut la voir ?
Sortie en 2017 et adaptée de la BD du même nom de Charles Forsman, la série s’adresse d’abord à un public adolescent. Mais avec une réalisation impeccable, un humour tellement Anglais et des personnages aussi attachants que parfaitement interprétés, TEOTFW enterre les Dawson et autres Hartley Cœur Vif (si, vous avez regardé, ne mentez pas). Avec en prime une B.O. ultra-soignée et une véritable conclusion, cette série de 16 épisodes de 20 minutes se dévore façon binge-watching.
1 – DARK
Genre : science-fiction, thriller, drame
L’histoire : Dans une ville tristounette appelé Winder, des enfants disparaissent mystérieusement tous les 33 ans. Plusieurs familles sont touchées par le drame et les liens (cachés) se dessinent petit à petit.
Pourquoi il faut la voir ?
Partons d’Angleterre (après tout ils nous ont bien quitté eux) pour l’Allemagne ! Le bouche à oreille à vite fonctionné pour cette saga débutée en 2017 puisque Dark constitue la meilleure série jamais créée sur le voyage dans le temps. Visuellement, l’austérité de la ville (et des personnages), la teinte jaunâtre des forêts et bâtiments, le tout quasiment systématiquement sous la pluie apportent définitivement une ambiance spleenesque à l’opposée de la saga SF qui nous est ici contée et du clinquant des séries US. Rajoutez un dose de polar et de drame familial et vous avez de quoi faire un marathon des deux saisons (avant un chapitre final prévu en 2020) sans décrocher une minute.