À 77 ans, Tony Allen s’impose comme l’un des plus grands batteurs d’Afrique. Bercé depuis l’enfance par la musique d’Art Blakey, ce natif de Lagos fait ses premières preuves au sein d’orchestres avant de croiser la route du chanteur Fela Anikulapo-Kuti. Vers le milieu des années 60, les deux compères se rendent aux États-Unis, marqués à cette époque par le mouvement social afro-américain. De ce voyage naît l’afrobeat, mélange de jazz, funk et rythmes traditionnels nigérians. Dans les années 80, Tony Allen se dirige vers une carrière solo et pose ses valises à Paris où le musicien joue aux côtés de nombreux artistes tels que Charlotte Gainsbourg, Sébastien Tellier, Grace Jones ou Damon Albarn (Blur, Gorillaz). Ainsi, aucun batteur n’aura réussi à incarner mieux que lui la vitalité des rythmes africains et l’envie de les soumettre aux expériences et aux hybridations les plus modernes.
Festival « Tambours et tropiques » du 30/05 au 2/06 au Pannonica et à la Salle Paul Fort
PRISCILLIA GAUDAN