Second volet du diptyque « À quoi rêvent les enfants en temps de guerre ? », Shell Shock prend racine dans l’interrogation de la metteuse en scène Annabelle Sergent sur les représentations que se font les enfants du conflit opposant les États-unis et l’Irak. Waynak, sa première partie, mettait en scène deux adolescents, l’une française et l’autre irakien, confrontant leurs regards sur l’actualité et la guerre. Cette seconde partie, bâtie sur un poème de Magali Mougel, donne à voir la rencontre de Rebecca, reporter de guerre et de la petite irakienne Hayat, qui deviendra le temps d’un bref instant paisible le sujet d’une série photographique différente des habituelles scènes d’affrontements, avant que tout ne bascule à nouveau. Accolant dans cette pièce les regards de ceux qui mettent la guerre en image et des enfants qui la vivent au quotidien, Annabelle Sergent explore une nouvelle facette du rapport à la violence et au traumatisme.
LOUISE PLESSIER
Le lieu unique (Nantes – 44) du 11 au 12/02