On connait communément Yves Klein pour son bleu outremer, profond, attirant, aspirant, au sommet de son idée de l’immatérialité et de l’art spirituel. En revanche, le peintre niçois est moins populaire pour son goût du judo, pour lequel il a d’ailleurs écrit un manuel précis, devenu référence sur les tatamis de l’art martial japonais. Aujourd’hui, c’est en s’appuyant sur la conférence qu’il a tenu devant la Sorbonne en 1959 que la danseuse et chorégraphe Olivia Grandville dépeint son goût pour les judokas et l’art conceptuel dans Klein. Cette création retrace physiquement, chorégraphiquement les inspirations du génie du monochrome à travers la voix du comédien Manuel Vallade, les mélodies alternatives de Benoît de Villeneuve et les rythmes puissants de deux judokas. Plus qu’une simple pièce, l’événement introduit la pensée de l’artiste en quête perpétuelle d’infini et d’immortalité, mais aussi d’un rapport au corps sensoriel, immatériel.
EMMA RODOT
Le lieu unique (Nantes – 44), du vendredi 2 au samedi 3 octobre à 20h45.