Non Edgar A. Poe n’a pas le monopole du corbeau ! La Fontaine et Amélie Nothomb non plus ! D’autant que l’on sait aujourd’hui qu’à chaque rentrée littéraire le corbeau fait vendre. Sur la jaquette du deuxième disque de Sick Sad World, il y a deux corbeaux : crevés, dead, cuits, tristes. Sur les sillons d’Imago Clipeata, il y a un post-core sombre, nébuleux et puissant : noir, hurlé, susurré, accrocheur. Oui, Sick Sad World réussit ainsi avec ce disque à se faire – non pas une place dans la rentrée littéraire – mais une place méritée dans les discothèques exigeantes de post-metal.
JEROME TAUDON
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Time for Energy et Nothing but Echoes