Vous l’aviez peut-être déjà découvert lors de l’édition 2012 de Scopitone avec son projet MOL, déroutant les lois de la physique. Cette année, le musicien-plasticien japonais revient avec Subassemblies. Son crédo ? L’observation de la nature et sa retranscription synthétique en performance musicale et visuelle. Adepte des technologies numériques et ambiances quasi spatio-temporelles, l’artiste nous embarque dans un univers où la robotique futuriste remplace (ou sublime) le naturel. Grâce à des algorithmes aux intensions poétiques, Ryoichi Kurokawa s’intéresse alors particulièrement aux vestiges laissés par l’homme sur Terre. Performance naturaliste des temps modernes ? Ou pessimisme écologique et destructeur ? La réponse est une question d’interprétation. Les effets, à la délicatesse sensorielle, permettent en effet de ressentir et vivre l’œuvre au creux des yeux, des oreilles ou des vibrations sur la chair. Cette performance-concert, immersive, permet ainsi l’observation sur la façon dont la nature reprend ses droits.
MAŸLISS FLAMBARD