La légende voudrait, que juste avant de mourir, le cygne abandonne son chant dissonant pour un moment de grâce mélodique. Gustal Mahler, grand compositeur et chef d’orchestre autrichien du 20e siècle, illustre ce chant dans ses trois dernières œuvres dont la 9e Symphonie. Marqué par la mort de sa fille en 1907, le pianiste plonge à la fois dans une atmosphère de deuil, de sérénité ultime et d’innocence retrouvée. Composée environ deux ans avant la mort du musicien, la symphonie en question poursuit directement le dernier mouvement du Chant de la terre. Elle reprend cet adieu à l’existence occupant les pensées de Mahler jusqu’aux derniers battements de son coeur.
CHLOÉ LAURENT