John Scalzi, le malicieux auteur de la saga Le Vieil Homme et la Guerre, conclut sa trilogie de l’Interdépendance avec un dernier tome d’une brièveté frustrante mais à l’efficacité toujours intacte. Frustrante, car le monde déployé dans cette trilogie est foisonnant, fait de colonies de l’espace et de jeux de pouvoirs passionnants, mais s’arrête donc ici alors que les portes ouvertes laissant présager une exploration plus poussée de l’Empire de l’Interdépendance. Cela dit, à l’heure des sagas interminables, qui perdent de leur puissance à force de surexploitation et d’auto-références – non, Disney, je ne parle pas forcément de vous (en fait, si) – la brièveté de cette œuvre en trois partie est finalement assez rafraîchissante. D’autant que Scalzi a vraiment le chic pour nous emporter dans ses récits ponctués d’humour et d’une moralité à toute épreuve et, en l’occurrence, conclure tout cela avec une certaine élégance.
ALEXIS THÉBAUDEAU
Édité par L’Atalante