L’UEFA vient de passer une année plus que mouvementée. La COVID est d’abord venue bouleverser le calendrier d’une institution qui a dû repenser l’organisation de ses événements sportifs en reportant l’Euro prévu initialement du 12 juin au 12 juillet 2020.
Si tout se goupillait plutôt bien cette année, c’était sans compter sur la tentative de putsch de ceux que l’on pourrait appeler Super League ou « Les 12 Salopards », un projet regroupant les 12 clubs européens les plus riches souhaitant s’affranchir de la Reine Mère pour s’organiser une ligue fermée qui s’apparenterait à ce que l’on peut voir aujourd’hui outre-Atlantique (NBA, NFL…). Coup de poker et all in donc, pour ces clubs qui reprochent à l’UEFA (l’Union des associations européennes de football) le fonctionnement de redistribution des gains générés en Ligue des Champions. Le Président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, craint quand à lui un manque à gagner colossal et un sport qui ne pourrait fonctionner sans une instance directrice au risque de l’embourgeoiser. En résumé, le football s’est retrouvé au milieu d’une bataille où la raison financière (l’UEFA) l’a emporté sur des aspirations qui l’étaient tout autant. La deuxième victoire de l’UEFA a en revanche eu lieu sur le pré, puisque l’Euro 2020 se tiendra du 11 juin au 11 juillet prochain. Si la compétition se disputera bel et bien en 2021, son nom reste inchangé, permettant aux organisateurs de fêter les 60 ans du tournoi. Les plus belles sélections européennes seront au rendez-vous, l’Italie également (oui oui !), et nos Bleus seront sans nul doute revanchards d’une finale 2016 dont personne ne se souvient. La célèbre « chatte à Dédé » qui a visiblement loupé le tirage au sort du 30 novembre 2019, place la France dans le groupe de la mort avec l’Allemagne et le Portugal. La compétition s’organise pour la première fois dans onze villes de onze pays différents avec une date à cocher, celle du 15 juin, où la bande à Deschamps affrontera celle de Joachim Löw à l’Allianz Arena de Munich. Deux batailles remportées par l’UEFA donc, auxquelles vient s’ajouter celle de notre Francky national (Ribéry) qui aura, une fois de plus, eu raison du subjonctif présent : « Je pense qu’on espère qu’on va gagner ».
BASTIEN MORICET
L’Euro 2021, du 12 juin au 12 juillet 2020
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