La musique a longtemps fait partie de la recette obligatoire pour l’accomplissement d’une éducation féminine, au XIXe siècle notamment. Toutefois, la place de chef au pupitre, comme en cuisine, semble bien souvent être réservée à la gent masculine. Si le sexisme relatif à la musique classique est proscrit par l’enseignement au conservatoire, il semblerait que les musiciennes souffrent encore de mœurs vieillissantes sur les postes à responsabilités et se retrouvent souvent enchaînées à des instruments dits« féminins » tels la harpe ou la flûte. Un métierjugé incompatible avec la vie de famille dont une femme a besoin pour s’épanouir, un poste bafoué par la distraction possible du public par le joli minois d’une femme aux commandes, les clichés vont bon train dans le microcosme de lascène musicale classique.
LOUISE PLESSIER
Concerts et échanges sur le sujet à la Salle Vasse (Nantes – 44)