Par la biais de ses « causeries », David Wahl explore le paradoxe d’un humain toujours plus propre sur une planète en passe de devenir une poubelle titanesque. Le sale discours est un grand récit dans lequel se succèdent des anecdotes historiques sur notre rapport à nos propres déchets. Quand le cochon, « porc » ultime, est interdit de libre circulation dans Paris au XIIe siècle, la ville bascule dans un état de saleté jusqu’alors jamais atteint. L’utilisation courante des excréments comme remède n’est pas si loin de nous. Aujourd’hui, les déchets d’usines sont invisibles, et pourtant plus nocifs que jamais. Plus culturelle que scientifique, la définition même du « sale » mute à mesure qu’elle traverse les époques.
LOUISE PLESSIER
Maison des Arts (Saint-Herblain – 44) du 7 au 8/03