Le miracle communiste n’aura pas eu lieu. Tous les ingrédients étaient pourtant réunis : propagande, tickets de rationnement et rutabaga. Ajoutez une pincée de censure, et flambez le tout à la vodka. Mais le totalitarisme a eu raison de l’utopie rouge, et c’est sur les ruines du prolétariat que David Hasselhoff chante la démocratisation de la Russie, mais surtout de la Kalachnikov. Les Club Med Sibériens, dit « Camps de réhabilitation par le travail », sont proches du dépôt de bilan. Mais les Russes conserveront un attrait émouvant pour les leaders charismatiques bien imbibés, symboles couillus d’une grande nation qui persiste à faire trembler l’Occident.
SANDRINE CHOUZENOUX