Coming-out, n.m. : annonce volontaire d’une orientation sexuelle ou d’une identité de genre à son entourage. Pudique dans l’intimité glaciale du repas dominical, en grande pompe dans la lumière d’une story Instagram, précoce à l’adolescence ou tardif après 30 ans de mariage hétérosexuel, c’est le début d’une nouvelle vie plus ou moins sereine selon les réactions reçues. Une mère larmoyant sa culpabilité « qu’est-ce qu’on a mal fait ? » ou un père bloqué dans un stéréotype de genre « je t’avais dit de pas l’inscrire à la danse classique », même dans les familles gaucho héritage Mitterrand, la tolérance c’est toujours bon pour les autres et la déconstruction des clichés bien plus fastidieuse quand il s’agit de sa/son propre progéniture/conjoint(e). La bonne copine qui sort du placard et c’est la stupéfaction suivie de près par une frayeur teintée d’hypersexualisation. Fini les soirées pyjama avec cette prédatrice en puissance. Relax, le coming out n’est pas une déclaration d’amour enflammée, ne vous donnez pas trop d’importance. Si aucun doute n’a été levé, notamment si la personne qui se révèle passait déjà tous ses weekends à la Boîte à Frissons, évitez quand même de minimiser l’événement, qui est le témoignage d’un long cheminement interne, de la tolérance de son identité à son acceptation, dans un monde où l’on sent parfois que notre moi profond ne correspond pas tout à fait à ce que la société attend de nous.
SANDRINE CHOUZENOUX
Dimanche 11 octobre
Le site internet de SOS Homophobie.
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