Ici, Dustin Hoffman est particulièrement convaincant en étudiant fraîchement diplômé, rongé par la mélancolie et dont l’avenir est sous le contrôle de ses parents. Arrive alors Mme Robinson, ses fameux bas et les plans subliminaux sur son ventre. Pas question ici d’éducation sentimentale, l’ingénu étudiant devenant un objet sexuel sous la coupe de sa maîtresse, une nouvelle figure d’autorité. Dans le scénario comme dans la mise en scène tout ici souligne les élans libertaires d’une société. Le tout étant bien aidé par la légendaire partition de Simon & Garfunkel reprise et usée jusqu’à la moelle depuis. Miroir inverse du Lolita de Kubrick, le chef-d’œuvre de Mike Nichols représentatif des 60’s annonce aussi le Nouvel Hollywood et la décennie qui commence.