Après environ 35 années de saignées mensuelles, la ménagère de 50 ans et des poussières commence à ressentir les prémices d’un évènement hormonal majeur. Alors face à l’inévitable, il y a deux écoles : celles qui vivent cette obsolescence programmée comme la fin d’une féminité si durement acquise, et dont le sentiment d’inutilité peut conduire à la dépression. Et celles qui, au contraire, profitent de cette renaissance pour larguer les gosses à la fac, le mari dans les bras d’une jeunette, le patron aux assises et profiter d’une nouvelle vie sans tampons ni pilule. Dans les deux cas, ne craignez pas le dépaysement, car les symptômes annonciateurs ressemblent à s’y méprendre à un interminable syndrome pré-menstruel : ballonnements, maux de tête, insomnies, irritabilité, perte de libido… Décidément, on n’est jamais tranquilles.
SANDRINE CHOUZENOUX