N’en déplaise à François Truffaut et à ses pairs des Cahiers, le cinéma britannique existe bel et bien. 20 ans avant le cinéma social de Ken Loach et Mike Leigh, leurs prédécesseurs du free cinema, entre 1956 et 1963, s’étaient déjà emparés de ces mêmes thématiques sociales mais avec un style inédit. C’est dans cette mouvance que s’inscrit le film de Tony Richardson qui nous narre l’histoire du jeune Colin Smith. Ce dernier, issu d’un milieu ouvrier, est envoyé dans une maison de redressement suite à un obscur cambriolage. Au sein du centre il révèle alors un talent pour la course. Sur fond de révolte contre le système éducatif et l’autorité, le métrage évoque surtout l’exclusion sociale et une jeunesse condamnée à reproduire ses échecs.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44)