Le conte La Belle et la Bête a connu un nombre incalculable d’adaptations cinématographiques, aucune du niveau du film de Jean Cocteau. Cette œuvre fantastique (dans les deux sens du terme) est probablement l’un des plus beaux films de la première moitié du 20è siècle. Ses décors éblouissants contrastant le monde réel de Belle à l’univers onirique de la Bête et ses effets spéciaux avant-gardistes (nous sommes en 1946) qui doivent beaucoup à une superbe photographie, offre un écrin parfait à un Jean Marais, alors amant du cinéaste, désireux d’un rôle « où il ne serait pas beau ». Un coup dans l’eau pour l’acteur, mais un chef d’œuvre pour le cinéma français.
ALEXIS THÉBAUDEAU