Katerine a quitté depuis longtemps le strict registre de la chanson pour embrasser tous les arts, du film au dessin en passant par la danse et la performance. Un seul guide, dans Ce que je sais de la mort/Ce que je sais de l’amour, aller de la mort à l’amour, afin d’aller vers la lumière, la vie… On vous laissera le choix du chemin, ceci dit, même si c’est cul et chemise dans sa tête comme dans l’existence. Rien de nouveau sous le soleil, mais une façon d’agencer ces questions de manière poétique et ramassée. Dans ces dessins, on sent que Katerine est resté un tantsoit peu dans le bocage vendéen : avant la vitesse, avant l’idiot du village (sachantque le problème réside plus dans le village que dans le statut d’idiot), avant le personnage médiatique… Ici, Katerine est en lien direct avec Charles Trenet, Jean- Michel Basquiat ou Daniel Johnston. Pour aimer les lèvres (toutes les lèvres), les appareils génitaux, les poils, les boites crâniennes et que Philippe Eveno passe sa guitare sur tout cela.
LIONEL DELAMOTTE
Festival MidiMinuitPoésie au lieu unique (Nantes – 44)