Sur le grand comme sur le petit écran, les nouvelles technologies et leur potentiel danger servent de sources d’inspiration inépuisables pour les réalisateurs depuis les années 1990. C’est dans cette veine que s’inscrit Her de Spike Jonze (Dans la peau de John Malkovich ou Max et les Maximonstres). Dans un Los Angeles du futur proche, un homme tombe amoureux d’une intelligence artificielle. Point d’humanoïde ni d’écran coloré, la « machine » ne se manifeste que par le son d’une voix hypersensuelle (Scarlett Johansson). Avec une esthétique pastel et plutôt minimaliste pour le genre, Her puise sa force dans son ambiguïté entre le virtuel apparent et l’illusion charnelle d’un amour (ir)réel.
LOUISE PLESSIER