Perché sur le toit de son immeuble, Ghost Dog (Forest Whitaker) nourrit ses pigeons tout en étudiant l’Hagakure, guide spirituel samouraï datant du 18e siècle. Derrière la sagesse du bonhomme, se trouve un tueur à gages implacable. Intérimaire d’une famille mafieuse qui l’emploie ici et là, le samouraï afro-américain du New-Jersey se retrouve rapidement dans une situation délicate qui l’amène à faire face à cette même mafia, mais sans ne jamais déroger à son code nippon des temps anciens qui guide sa vie. Réalisé par Jim Jarmusch (Stranger Than Paradise, Dead Man, Only Lovers Left Alive…) en 1999, Ghost Dog constitue un véritable hommage à Jean-Pierre Melville et à son Samouraï (le rôle des oiseaux, l’utilisation des gants blancs) interprété par Alain Delon et sorti en 1967. Ici, le film du cinéaste américain se distingue par une bande-originale urbaine et remarquable produite par le grand RZA (du Wu-Tang Clan), mais surtout par l’interprétation charismatique de Forest Whitaker dans l’une de ses trop rares apparitions au premier plan.
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44).
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