Il a mauvaise réputation notre Beaujolpif. Piquette de comptoir, amylique, acide sur fond de banane, vernis à bois, vernis à ongle, vernis à dent… Il a pourtant le pouvoir de transformer n’importe quel Gérard de PMU en oenologue averti. Victime de son succès, la moitié des 32 millions de bouteilles de ce 100% Gamay est exportée, notamment au Japon, où si l’on a survécu à la radioactivité l’on peut survivre au raisin carbonique. Enfin, en cette période d’injection antigrippale, sachez qu’un litre de ce jeune rouquin vaccinera votre carcasse contre les frimas de l’hiver, car comme dit le dicton : « qui déguste le Beaujolais nouveau encaissera la gastro ».
SANDRINE CHOUZENOUX