6,60 à 9,30 euros
Les Guerriers de la nuit de Walter Hill : saturday knights fever
Producteur sur la saga Alien et réalisateur de solides films d’action durant les années 70 comme Driver, Walter Hill est également à l’origine de Les Guerriers de la Nuit en 79, généreux fi lm d’exploitation devenu culte au fil du temps. Lorgnant vers le cinéma bis, Les Guerriers de la Nuit s’inspire pourtant de la Grèce antique (L’Anabase de Xénophon) avec cette histoire, aux accents tragiques, de gang new-yorkais pourchassé à travers le Bronx et cherchant à rejoindre son quartier d’origine. Des Baseball Furies aux Lizzies en passant par les Jone’s Street Boys, tous ces clans bariolés évoquent une ville de New-York multiculturelle en proie aux tensions communautaires. Riche de sens sans trop se prendre au sérieux, le long-métrage propose un univers très graphique puisant à la fois dans le western et le comic book.
NICOLAS BAUDRILLER
Un été à New-York au Katorza (Nantes – 44)
Tous les horaires du Katorza
3 à 5 euros
Gremlins I et II de Joe Dante : eau compte triple
Sorti tout droit de l’esprit de Chris Colombus et Joe Dante (Maman j’ai raté l’Avion, L’Aventure Intérieure), Gremlins voit le jour en 1984. Écrit sans grande conviction d’être vendu, le script tombe dans les mains de Steven Spielberg qui l’achète, séduit par ces créatures mi-peluches mi-démons. Bon, plus démons que peluches (on leur doit tout de même la création du PG-13 ou l’interdiction aux moins de 13 ans non-accompagnés)… Si le premier opus connaît un succès commercial indéniable et devient rapidement un film culte de la culture populaire, le réalisateur Joe Dante n’envisage pourtant pas de suite. Mais, avec carte blanche et 50 millions de dollars de budget, le deuxième épisode pose tout de suite moins de problème à sortir… On retrouve donc les Mogwai dans un film complètement insensé. Tournant au ridicule sa propre production, Joe Dante, d’humeur vengeresse après des déboires personnels au box-office, fait un pied de nez aux médias et propose une critique évidente de la société américaine de l’époque. Le film qui a bercé l’enfance de certains – et hanté les cauchemars de tous les autres – se déguste sur grand écran !
LOUANN BRANDILY
Le Cinématographe (Nantes – 44)
Gremlins : mercredi 19 juillet (20:30), dimanche 23 juillet (16:30), mercredi 26 juillet (14:15)
Gremlins II : samedi 22 juillet (21:00), lundi 24 juillet (18:30), vendredi 28 juillet (16 :00)
Tous les horaires du Cinématographe
#plein-air
gratuit
Belfast de Kenneth Branagh aux Heures d’Été : cork en stock
Film inspiré de l’enfance de son réalisateur Kenneth Branagh parmi la ribambelle qui défile en salles depuis trois ou quatre ans (Roma d ‘A lfonso Cuarón, Armageddon Time de James Gray ou The Fabelmans de Spielberg, etc…), Belfast ranime les douloureux souvenirs du conflit nord-irlandais opposant les nationalistes aux unionistes britanniques. La violence civile et religieuse est observée des yeux plus ou moins innocents de Buddy, 9 ans en 1969 et alter ego du cinéaste. Pour illustrer musicalement l’Irlande des 60s, qui de mieux que le « Belfast Cowboy » en la personne de Van Morrison avec son tube Wild Night ou Down to Joy écrit pour l’occasion.
HUGO BOCQUIER
Parc de la Boucardière (Nantes – 44)
Diffusion en plein-air en version originale sous-titrée.
Toute la programmation de Aux Heures d’été
8,10 à 13,10 euros
Le Parrain de Francis Ford Coppola : mafia blues
Lorsqu’en 1971, la société de production Paramount souhaite adapter le roman éponyme de Mario Puzo paru 1969, Francis Ford Coppola n’est pas évoqué sur le moindre post-it. Cinq réalisateurs sont approchés pour répondre à l’appel, dont Sergio Leone et Costa-Gavras, qui déclinent. Le scénario tombe une dernière fois dans les mains d’un Coppola qui, après avoir refusé une première fois, finit par accepter sur les conseils de son ami Georges Lucas lui indiquant que c’était, quelque part, une offre qu’il ne pouvait pas refuser. L’inoubliable aurait donc pu ne jamais exister mais le résultat de Coppola est incroyable, car Le Parrain est plus qu’un film de gangsters, plus qu’un film de mafia et plus qu’un film sur la famille. C’est une fresque romanesque haute en couleur où la caméra d’un homme a réussi à faire naître la tragédie shakespearienne d’un genre qui d’ordinaire, ne l’a jamais été.
BASTIEN MORICET
UGC Ciné Cité Atlantis (Saint-Herblain – 44)
Tous les horaires de l’UGC Pathé Atlantis
3 à 5 euros
Rambo de Ted Kotcheff : I believe I can Sly
Quand on pense à la saga Rambo, compliqué de ne pas s’imaginer la montagne de muscles huilés d’un homme à la gâchette (trop) facile. Le premier volet Rambo : First Blood, sorti en 1982 nous amène en revanche à nous détacher de cette idée reçue. Car bien avant de (re)partir en guerre au Vietnam et en Afghanistan, c’est bien contre son propre pays que John Rambo va devoir lutter. Ici, l’émotion est palpable et l’incompréhension d’un homme traumatisé que ses propres compatriotes se refusent d’accueillir, chez lui, rend la lecture du film plus complexe que l’on pourrait croire. Car non, le Vietnam n’était pas sa guerre. L’Amérique en revanche, devient son combat.
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44), dimanche 16 juillet (18:30) et lundi 24 juillet (21:00)
Tous les horaires du Cinématographe
3 à 5 euros
Basic Instinct de Paul Verhoeven : pour le meilleur et pour le pic
Trois ans avant l’échec commercial de Showgirls en 1995, Paul Verhoeven signait l’un de ses plus beaux succès à Hollywood avec Basic Instinct. Au-delà du parfum de scandale ayant entouré ce film, notamment sa fameuse scène où l’actrice dévoile son intimité (obtenue au passage en piégeant l’actrice), ce thriller érotique renvoie surtout à un vrai savoir-faire américain pour le polar, largement perdu de nos jours. Hommage aux films noirs, Basic Instinct épouse tous les codes du genre : un flic névrosé (Michael Douglas) enquête sur une série de meurtres commis à coups de pic à glace, inspirées par ceux dépeints dans un livre écrit par une romancière à succès, archétype de la femme fatale : Sharon Stone. Manipulatrice et insaisissable, l’actrice survole ce fi lm à l’ambiance envoûtante qui doit beaucoup à la partition inoubliable de Jerry Goldsmith.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), samedi 15 juillet (17:45), dimanche 23 juillet (13:45) et le vendredi 28 juillet (21:00)
Tous les horaires du Cinématographe
3 à 5 euros
Punch-Drunk Love de Paul Thomas Anderson : Magnolia for hiver
À la suite du déprimant (mais génial) Magnolia (1999), Paul Thomas Anderson ose le grand écart en abordant la comédie romantique. Pour son quatrième film, le réalisateur américain renoue avec l’humour de Boogie Nights (1997) à travers Barry (Adam Sandler), un personnage passant inlassablement de son boulot à sa fratrie de sept sœurs omniprésentes dans son quotidien, bientôt désorienté par son coup de foudre pour Lena (Emily Watson). Loin des clichés de la comédie romantique, le cinéaste désarçonne en nous envoyant vers de fausses pistes à travers de nombreuses sous-intrigues venant bouleverser la vie rébarbative du grand timide. Après d’improbables actes manqués, la rencontre tant attendue avec son grand amour bouleverse son existence morose, lors d’un face-à-face au plan inoubliable : mais on vous laisse la surprise.
HUGO BOCQUIER
Le Cinématographe (Nantes – 44) vendredi 18 août (20:45), mardi 22 août (18:15), samedi 26 août (21:00), lundi 28 août (16:15) et lundi 4 septembre (18:00)
Tous les horaires du Cinématographe
#plein-air
gratuit
Retour vers le futur de Robert Zemeckis : à la recherche du temps perdu
Aucune DeLorean dans les premières bribes du scénario puisqu’un frigidaire servait de machine à remonter le temps et qu’un essai nucléaire le renvoyait au 26 octobre 1985. L’impact sur la pop culture se joue vraiment à des détails. Tout de ce long-métrage est resté culte, du scénario aux décors et costumes caractéristiques des 50’s et 80’s. Pourtant rien n’assurait une telle réussite : bien que fort de son unique succès critique (À la poursuite du diamant vert), Robert Zemeckis n’était pas encore le grand entertainer qu’il deviendra ensuite, sacré par l’inoubliable Forrest Gump. Maintenant, redécouvrez Retour vers le futur en plein-air, et ce en imaginant plutôt un frigo américain dernière génération, car comme dirait le Doc : « Quitte à voyager dans le temps en appareil ménager, autant en choisir un qui ait de la gueule ! »
HUGO BOCQUIER
Station Nuage sur l’île Forget (Saint-Sébastien-sur-Loire – 44), diffusion en plein-air en version française.
Toute la programmation de la Station Nuage