En l’An de grâce 1982, le fantastique se porte plutôt bien à Hollywood : E.T, Tron, Conan, Poltergeist… Autant de films devenus des standards de la culture pop et qui allient effets spéciaux pratiques et numériques, encore balbutiants. Le film des marionnettistes Jim Henson et Frank Oz, qui mise exclusivement sur ces décors en dur et des animatroniques peut paraître à contre-courant. Pourtant difficile de bouder son plaisir devant la générosité visuelle folle de Dark Crystal. Derrière un scénario convenu, énième histoire d’un élu de la prophétie (Jen le Gelfling doit rétablir l’ordre face aux maléfiques Skeksis), se cache une honnête fantasy, avec sa faune et sa flore imaginées par des passionnés et une célébration des origines foraines du cinéma.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), aussi 28/09 à 16h30