#théâtre
7 à 20 euros
La Mécanique du Hasard d’Olivier Letellier : Bingo star
Adaptant Le Passage, roman de l’américain Louis Sachar, Olivier Letellier met en scène une odyssée initiatique décalée à coups de flash-back interprétée par un duo de comédiens. Dans la famille de Stanley Yelnats, les garçons semblent atteints d’une malédiction de père en fils : toujours au mauvais endroit au mauvais moment. Sous ses airs de western comique, la pièce tire les ficelles d’un déterminisme familial qui pousse l’adolescent envoyé en camp de redressement dans le désert du Texas à se remettre en question. Sous le soleil ardent, les jeunes doivent quotidiennement creuser un trou au cœur d’un lac aride. Entre amitié et bagarres, Stanley découvre l’histoire truculente de son arrière-arrière-grand-père et questionne les notions d’héritage et de libre arbitre, entre passé et présent.
PAULINE GUILLET
Le Théâtre (Saint-Nazaire – 44)
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#théâtre de 6 à 16 euros
Mascus de Maxime Bonnin : Les fleurs du mâle
Avec cette troisième pièce, Maxime Bonnin, metteur en scène, questionne le genre masculin, ses codes et ses normes. Sur scène, les comédiens prennent la parole, se confient sur leurs complexes et s’interrogent : « N’oublie jamais que tu es un homme, mais est-ce possible de l’oublier ? » Avant d’entamer une danse aliénante où les corps, mis en lumière par des spectres placés de part et d’autre du plateau, viennent s’abandonner. Aussi drôle que destructrice, Mascus, aborde l’androgynie et s’attaque, de manière un tantinet outrancière, aux gestes et attitudes genrées pour mieux les apprécier.
MANON PLOTEAU
TU (Nantes – 44)
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#théâtre
de 12 à 16 euros
Come Prima de Vanille Fiaux : Only Godard forgives
Dans Come Prima, Vanille Fiaux et Clément Pascaud sont Elle et Lui, incarnant la figure des amants mythiques du cinéma italien de la Nouvelle Vague. D’un amour passionné et sans lendemain, les deux interprètes nous plongent dans un univers théâtral véhiculant l’émotion du grand écran tout en empruntant ses codes, ses répliques et ses chansons qui traversent le temps. Cette pièce, d’une subtilité sans faille à l’image du célèbre morceau franco-italien enregistré par Dalida en 1958, tirant son nom la célèbre chanteuse, invite à un voyage spatio-temporel, avec des images aux couleurs passées, en noir et blanc projetées sur un écran.
MANON PLOTEAU
La Soufflerie (Rezé – 44)
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#cirque #danse
15 à 20 euros
Le Lac des Cygnes par la Cie L’Éolienne : Rive party
En modernisant la mélodie du Lac des Cygnes de Tchaïkovski, la compositrice de musique de films et chorégraphe Florence Caillon propose une version contemporaine de ce ballet mythique. Accompagnée de cinq circassiens-danseurs sur scène, la Suresnoise relie la danse, le cirque et la musique dans une gestuelle nouvelle explorant les liens et les illusions qui régissent les vies humaines. Les mouvements puisent dans les comportements animaliers et humains, tout près de ce lac, métaphore du monde. Florence Caillon nous invite dans les airs et sur les mers à comprendre le monde du vivant dont nous dépendons.
PAULINE GUILLET
Onyx (Saint-Herblain – 44)
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#concert #blues #rock
16 euros
Les Nuits de l’Alligator : Crocodile dandy (annulé)
À l’inverse de l’animal territorial qui en est la mascotte, le festival Alligator nomade s’apprête à investir les SMAC des quatre coins de la France. Avec Pokey Lafarge et Jontavious Willis à l’affiche, nous voilà bien gâtés pour la soirée nantaise hébergée par Stereolux ! Pokey Lafarge, c’est un peu le mec qui, depuis 2006, incarne l’héritage musical américain depuis les 1920 : rockeur, ascendant crooner, lune en country blues. Son dernier album, In the Blossom of Their Shade, annonce la couleur dès son premier morceau – Get it ‘Fore It’s Gone – qui colle au cerveau comme le sucre de la caïpi sur le tikibar : le shot de vitamine D nécessaire à notre hiver ! Et c’est annulé, b*rdel de m*rde !
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44) avec Pokey Lafarge, Jontavious Willis…
#concert #soul
8 à 16 euros
Curtis Harding : Soul et poivre
Véritable melting-pot d’influences, la musique « Slop and Soul » de Curtis Harding puise ses sources dans le gospel et dans la soul du sud des États-Unis. Accompagnant, enfant, sa mère choriste de gospel en tournée dans les églises, l’auteur-compositeur-interprète s’inspire aussi du rock, du blues, du psychédélisme, du r&b et du rap. Paru en novembre dernier, If Words Were Flowers, troisième album studio de l’artiste, délivre notamment un chant optimiste avec un Hopeful en soutien au mouvement Black Lives Matter et un rap doux sur fond d’autotune avec So Low. La voix lumineuse et veloutée, presque incantatoire, de l’américain originaire du Michigan se marie à merveille à la composition orchestrale, conférant aux mélodies de l’album des airs envoûtants de musique classique mêlés de guitare blues.
PAULINE GUILLET
La Barakason (Rezé – 44)
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#documentaire #folk
15 euros
Leonard Cohen : Printemps 96 d’Armelle Brusq : « Je veux réveiller le monk qui est en moi »
Le documentaire d’Armelle Brusq, filmé au printemps 96 dans la retraite bouddhiste de Leonard Cohen, s’avère tout à fait précieux. On y voit l’idole sexagénaire dans la routine austère d’une communauté de moines menée par son Maître Roshi. Au menu, des journées commençant en-deçà de l’aurore – entre 2 et 3 heures du matin – où les moines se lèvent pour méditer et prier. Frère Leonard y bénéficie d’une chambre aux murs blancs, tout à fait spartiate, et participe avec joie aux tâches les plus simples : balayer, faire la vaisselle, servir les autres. Le chanteur y apprécie la compagnie de frères avec lesquels il n’est nul besoin de parler et la plénitude apportée par une discipline quasi-militaire. En 2001, à la sortie de 10 New Songs, nous trouvions l’orchestration très cheap, bien que la poésie opère et que la voix soit toujours plus profonde. Ce film qui montre Cohen travaillant ce disque, dans sa chambre, avec un simple synthé, donne un autre éclairage à l’album et à son auteur, nu et apaisé.
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44) suivi d’un concert de H-Burns & The Stranger Quartet
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#cinéma #humour
Les Vedettes (avec le Palmashow) : rance avec les stars
Six ans après leur premier film sur grand écran (La Folle Histoire de Max et Léon), le Palmashow (aussi vu dans Mandibules de Quentin Dupieux) revient aujourd’hui avec sa deuxième comédie. Réalisé par Jonathan Barré, Les Vedettes trace l’histoire de deux collègues quelque peu dérangés – Daniel (Grégoire Ludig) et Stéphane (David Marsais) – ayant pour ambition de participer à des jeux télévisés. Un univers suranné pour un film attachant, qui n’est pas sans rappeler les grandes heures des Inconnus. Hélas, malgré des scènes loufoques disparates, le scénario du film invisibilise les personnages secondaires.
CORENTIN DEVERNOIS
Gaumont (Nantes – 44) UGC et Pathé Atlantis (Saint-Herblain – 44)
#électro
25 euros
French 79 : cancan cul-cul
S’arrêter à un seul projet ? Ça, Simon Henner n’y compte pas. Membre du groupe électro-pop Husbands avec Mathieu Hocine (Kid Francescoli) et Mathieu Poulain (Oh! Tiger Mountain), il ajoute une corde rock à son électro avec son autre crew Nasser. En 2013, l’artiste monte son projet solo French 79 (clin d’œil au cocktail et à son année de naissance), un moyen de se concentrer exclusivement sur la musique électronique. Une envolée qui lui permet de nombreuses collaborations, les dernières en date avec Anthony Favier aka NTO, Sarah Rebecca ou encore le slameur Fred Nevché sur son dernier album The Unreal Story of Lou Reed. Depuis bientôt dix ans, le musicien arpente les scènes et les sorties à l’international au gré de ses mélodies pop et contemplatives.
JEANNE ROUXEL
Stereolux (Nantes – 44) avec Maethelvin
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#hiphop
12 à 15 euros
Ichon : Montreuil pour œil
C’est au sein du collectif parisien Bon Gamin formé en 2006 que les braises crépitent. Aux côtés du rappeur Loveni et du producteur Myth Syzer, Yann-Wilfried Bella Ola aka Ichon signe les préludes de sa carrière et amorce son projet solo. Après deux EP (Cyclique et FDP) plus une mixtape, son premier album introspectif Pour de Vrai sorti en 2020 est fort de son succès. Entre ode à l’intimité, à la sincérité, aux sentiments, le rappeur livre une véritable quête de vérité. Et si le public ne le croit pas encore, c’est en septembre dernier qu’il dévoile Encore + Pour de vrai, une réédition de son premier album avec neuf titres supplémentaires. Après s’être longuement confié aux creux de nos oreilles et de nos cœurs, le chanteur le fait sur scène avec le corps. Et c’est pour de vrai, promis.
JEANNE ROUXEL
Le VIP (Saint-Nazaire – 44)
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#djset
gratuit
Soirée Boum Bomo : bleu blanc bouge
Boum Bomo, c’est l’émission qui groove en bleu-blanc-rouge tous les mercredis soir à 22 heures, sur Prun’ ! Pendant une heure, un digger ou un dj présente des pépites françaises ou francophones, principalement sorties entre les années 60 et 80. Non contente d’avoir plus de 200 émissions au compteur, la fine équipe de Boum Bomo organise régulièrement des soirées dans les lieux nantais. Cette fois-ci, c’est au bar Le Rond-Point (Hangar à Bananes) que cela se passe. Le maître de cérémonie est l’intrépide Vincent Desgré, alias Aimé Jockey, qui partagera ses platines avec le collectif parisien Maybe Tonight. Mot d’ordre : qu’un sang impur abreuve nos microsillons !
LIONEL DELAMOTTE
Le Rond-Point (Nantes – 44)
#artderue #concerts
7 à 15 euros (prix libre pour les concerts)
Lisières : les bois dans l’nez
Malgré une épidémie en baisse, la culture en lieu fermé peine à retrouver son public. L’occasion pour l’association InterStices des ateliers Magellan de proposer un pas de côté en mêlant art de rue et exploration urbaine. Éloge de la fuite et du lâcher-prise, la journée s’ouvre avec le spectacle Fugue de la compagnie Les Toiles Cirées avant de se poursuivre avec une randonnée urbaine guidée par Tibo Labat autour des friches naturelles et industrielles de la ville. Retour à l’Atelier du Dahu pour la soirée avec le concert de RöClé, un duo (Ronan et Clémence) réjouissant spécialisé dans l’impro musicale et picturale. Puis de Fulguromatic, toujours dans un cadre expérimental, un binôme délirant qui s’amuse sur des instruments improbables comme le moteur d’imprimante et la flûte traversière automatique.
NICOLAS BAUDRILLER
Atelier du Dahu (Nantes – 44)
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#concert #rock
10 euros
Mad Foxes : dead poules
Après leur premier album Desert Island Wish qui leur a valu une reconnaissance américaine et les compliments inattendus de Jimmy Fallon suite à une diffusion sur KEXP radio, les trois musiciens de Mad Foxes poursuivent leur envolée avec un second disque, Ashamed. Lucas (chant, guitare), Elie (batterie) et Arnaud (basse) abordent la musique garage-punk sous un nouvel angle. Il y est ici question de masculinité, d’amour, de dépression, de trouver sa place quand on est un homme blanc, hétéro et privilégié. C’est fait avec finesse, humour et talent. Niveau influences, on part sur des groupes comme Idles, Fontaine DC ou All Them Witches. Grunge, heavy et sensible, Mad Foxes ajoute au rock moderne une dimension humaine et ça fait du bien !
MAŸLISS FLAMBARD
Théâtre Francine Vasse (Nantes – 44)
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#djset #house #hiphop
16 à 18 euros
Vladimir Cauchemar : rêve party
Beatmaker très demandé suite au succès de Aulos, son tube déjanté de 2017, Vladimir Cauchemar (sous le masque squelettique se cacherait, selon certains, Guillaume Brière de The Shoes) multiplie depuis les collaborations et productions. De la scène rap franco-belge (Lomepal, Romeo Elvis) à celle du Japon (JP The Wavy) en passant par les US avec 6IX9INE. Le musicien, maudit par Apollon suite à un défi perdu, mêle instruments à vent, flûte et le fameux aulos, avec des sonorités house et hip-hop dans ses diverses réalisations. Derrière le personnage et le coup de com bien rodé de son label (Ed Banger, le label de Justice et des Daft Punk) se trouve, pour autant, un compositeur touche-à-tout, capable d’alterner entre musique de club avec Vald et des tonalités plus éthérées et mélancoliques avec Clara Luciani.
NICOLAS BAUDRILLER
Warehouse (Nantes – 44)
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#concert #rocknroll
12 à 15 euros
The Lords of Altamont : Harley queens
Formé au crépuscule des années 90 en Californie, The Lords of Altamont tire son nom du festival d’Altamont organisé en 1969 par les Rolling Stones et connu pour avoir été la scène de crime d’un spectateur par un Hells Angels supposé assurer la sécurité. Inspiré par cette sombre histoire et un mélange de ses influences rock crade de biker et garage psyché (apparemment c’est compatible en 2000), le frontman claviériste Jake Cavaliere aka The Preacher (ex-manager des Cramps) fonde The LOA en compagnie de Johnny Devilla (ex-membre des Fuzztones). À nous le bandana et la veste en cuir (vegan), on fait chauffer la Harley et on se retrouve au concert.
LOUISE PLESSIER
AK Shelter (Saint-Herblain – 44) avec Quintana Dead Blues Experience
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#humour
42 euros
Pablo Mira : réaction(naire) en chaîne
Initialement journaliste, Pablo Mira découvre sa facette humoristique en co-créant Le Gorafi, un des premiers web-journaux satiriques français. Depuis, il développe son personnage d’éditorialiste réactionnaire lui permettant de pointer du doigt les petites stupidités humaines en tant que chroniqueur sur Canal +, France Inter, RTL ou dans l’émission Quotidien sur TMC. Dans son one man show, son personnage de « monsieur-je-sais- tout » donneur de leçon lui donne la possibilité d’utiliser le cynisme comme arme de destruction de la bêtise par l’absurde. Et si finalement Pascal Praud était lui aussi humoriste ?
CRYSTAL LE GUELLEC
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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#concert #métal
19,5 à 20 euros
Celeste : l’enfer, c’est les astres
Avec une quinzaine d’années au compteur les ayant placé au sommet des groupes à tendance « post » français, les Lyonnais reviennent avec un sixième album Assassine(s) remportant le pari d’apporter une nouvelle fraîcheur au combo. Le chant screamo en français, l’amour des parties répétitives et l’effet massif restent présents, mais on ressent une sensibilité différente, une envie d’aération et de contrastes plus importants dans cette nouvelle production. Celeste y réussit habillement le mariage de la mélodie et de la lourdeur dans une dynamique violente, mais également mélancolique propre à cette musique au croisement du post-hardcore, du black metal et du sludge.
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Conjurer
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