#concert #métal
30 euros
Cult Of Luna : blue autel
Avec bientôt 25 années d’existence, la bande d’Umea (le Nord-Pas-de-Calais suédois) est l’une des formations les plus respectées de la scène métal et la tête de gondole d’un de ses sous-genres le plus hipster : le post-métal. Ce style mélange la hargne du métal, avec son chant screamo et ses guitares saturées, avec les ambiances cinématographiques du post-rock, le plus souvent dans des morceaux dépassant les 8 minutes. C’est là la vraie richesse du gang de Johannes Persson (seul membre originel avec Magnus Líndberg ) : une incroyable qualité de composition et de travail sur les ambiances. Cult of Luna explore avec inventivité une musique dense et complexe, jouant sur la répétition et les évolutions, capable de se moderniser avec l’apport de musique électronique. En live, l’ambiance est appuyée par un show light immersif transformant les musiciens en ombres et le concert en performance hypnotique.
CRYSTAL LE GUELLEC
Stereolux (Nantes – 44) avec Caspian et Birds in Row
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#concert #musiquecontemporaine
12 à 16 euros
Ensemble 0 & Drumming GP : math on the moon
Du math-rock portugais-friendly, c’est possible ? C’est à peu près ce que vous propose La Soufflerie de Rezé ! Le canon rythmique auquel les vénérés Moondog ou Steve Reich vous ont initié en leur temps, sont au programme des musiciens de l’ensemble 0 et du Drumming Grupo de Percussão de Porto. Leurs recherches portent sur les relations entre danse, scénographie et lumière. Vuza Canons sera interprétée par des musiciens qui sauront vous faire oublier que, même aussi peu rompus aux mathématiques que nous le sommes, ils sauront vous mener jusqu’à la poésie intrinsèque de cette science. On compte sur vous !
LIONEL DELAMOTTE
L’Auditorium (Rezé – 44)
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#concert #cinéma
69 à 99 euros
The music of Hans Zimmer & John Williams & John Barry : est-ce que tu m’entends B.O. ?
Ils n’ont pas le même âge, mais ils sont de la même époque. John Williams, John Barry et Hans Zimmer incarnent la musique des blockbusters des années 80 jusqu’à aujourd’hui. Les années 60 et 70 étaient celles des expérimentations et des instruments modernes. Williams, Barry et Zimmer ont opéré un retour à l’orchestre symphonique. Leurs grands ensembles de cordes et de cuivres subliment un spectacle total : Wagner aurait aimé. Mais il faut écouter plus loin que Star Wars ou James Bond. Le thème d’Out of Africa est aussi fort que l’adagio de Mozart qu’il a remis au goût du jour. Et la bande-son d’Interstellar, implacable marche des changements d’échelle du temps et de l’espace. Une certitude : sans ces compositeurs (et tous les autres), seule la « musique contemporaine » continuerait de créer pour des orchestres. Mais pour quel public ?
TIM BLIT
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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#concert #jazz #indie
25 euros
GoGo Penguin : passe ton bec d’abord
Vous savez comment transformer une salle de 1 200 places en salle de 1 million de places ? En programmant GoGo Penguin, le trio qui tire les chaises, pousse les meubles et casse les murs. GoGo Penguin, des démolisseurs ? Pire ! Des Anglais ! Et jazzmen, par-dessus le marché ! Chris Illingworth est pianiste, Nick Blacka bassiste et Jon Scott batteur. Et quand on ferme les yeux, leur musique élargit l’espace, gagne en hauteur, ouvre l’horizon. Très inspiré par les jeux rythmiques de la musique minimaliste, GoGo Penguin complète sa lutherie classique par de nombreux ajouts électroniques. Les moins jeunes d’entre nous penseront aux mélodies aériennes d’Aphex Twin, voire d’Erik Satie (pour les carrément vieux). Performeurs sans être hermétiques, les Mancuniens vous embarquent et tirent des bords entre Yann Tiersen et The Cinematic Orchestra, pour un voyage poétique et cinégénique.
TIM BLIT
Stereolux (Nantes – 44)
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#concert #punk
5 à 7 euros
Maria Volenza : Sicile impératrice
La sicilienne Cristina, alias Maria Violenza, a épaté son monde avec Sirocco, album synth-punk quelque part entre Nico et Metal Urbain ou entre Siouxsie et Joy Division. Sombre, intense et hiératique. Nous vous avions fait la réclame du documentaire de Nicolas Drolc sur La grande triple alliance internationale de l’Est diffusé en septembre dernier au Cinématographe, avec les concerts de Noir Boy George et Crash Normal : Maria Violenza fait partie de cette écurie glorieuse et souterraine. Simplement armée d’une guitare, de claviers et d’une boîte à rythme, Maria Violenza témoigne d’un monde. Le sien, le vôtre…
LIONEL DELAMOTTE
Blockhaus DY10 (Nantes – 44) avec PC World, Leroy Se Meurt et Badaboum
#théâtre
5 à 20 euros
Je suis une fille sans histoire (par Alice Zeniter) : particule virile
« C’est toujours les hommes qui sont héroïques ». Baignée dans des récits où l’homme est le personnage principal de l’histoire et la femme un objet qui n’a pas droit à la parole, Alice Zeniter s’interroge sur la construction narrative des récits depuis l’Antiquité en adaptant au théâtre son essai éponyme paru en 2021. Avec un regard introspectif, elle aborde ces inégalités des sexes en s’appuyant sur des textes comme La Poétique d’Aristote et surtout sur le message que le philosophe transmet dans son œuvre, ici en détaillant la femme comme « un être plutôt inférieur ». La scénariste et dramaturge se met en scène entourée d’un décor fait de papier et d’un tableau faisant office de support, comme lorsqu’elle souligne l’importance du « Test de Bechdel » chargé de mettre en évidence la sous-représentation des personnages féminins dans des fictions. La lauréate du Prix Goncourt des lycéens 2017 offre, dans Je suis une fille sans histoire, une performance instructive riche et nécessaire, autant pour les hommes que pour les femmes.
KIM LO-A-TJON
ONYX (Saint-Herblain – 44)
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#rap
21 à 26 euros
Ziak : mort sur le drill
Avec ce bandana qui cache l’intégralité de son visage, Ziak sort de l’ombre pour se faire une place dans la drill à la française. S’il n’est pas Zorro qui défend la veuve et l’orphelin sur son destrier, le rappeur vole la vedette avec Akimbo, son premier album de 17 titres qui vient puiser directement dans le rap UK, entre paroles agressives, ambiance dark et rythme saccadés, une ambiance que l’on retrouve dans Rhum & Machette en featuring avec Maes. Le Francilien interprète aussi dans cet album des morceaux introspectifs, sublimés par un flow obscur, notamment Shonen dans lequel il parle de ses parents, une thématique centrale dans son œuvre, ce qui reste rare en drill. L’occasion pour le natif d’Evry de faire tomber le masque.
HUGO MEYNIEL
Stereolux (Nantes – 44)
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#concert #rock
14 euros
Bryan’s Magic Tears : larmes fatales
Amoureux·ses de shoegaze, de rock garage et de mélodies qui collent au cerveau ? Nostalgiques des années 90 qui vous ont vu·es dans la fleur de l’âge, qui hantent vos flous souvenirs ou que vous n’avez carrément pas connues ? Soyez servi·es ! Initié par Benjamin Dupont (Dame Blanche) en 2016, le collectif rassemble aujourd’hui cinq musiciens ex-membres de la Secte du Futur et Marietta. Ensemble, il prêtent allégeance au rock au sein du saint label Born Bad Records qui sort leur troisième album (Vacuum Sealed, octobre 2021), aux côtés de leurs pairs et compagnons de tournée du Villejuif Underground.
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44) en première partie de Ditz
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#sport
FC Nantes vs Fribourg : soccer punch
Voir les Canaris en coupe d’Europe, on en rêve depuis 20 ans ! Et si l’on est loin des épopées de Champion’s League de 1996 face à la Juventus de Turin, Porto et le Spartak Moscou, ou de 2002 face à Manchester United, la Lazio de Rome ou le Bayern, on a quand même eu un petit sentiment de fierté lors du tirage de notre poule d’Europa League. Au programme : Fribourg, l’Olympiakos, Qarabaq… et un sentiment mitigé. Devrions-nous se réjouir d’avoir un groupe potentiellement à notre portée, ou bien déçus de ne pas voir de grand nom parmi ces équipes que le FC Nantes n’a jamais rencontrées dans son histoire européenne (sur 53 équipes européennes différentes rencontrées, on a compté !) ? Nous écrivons ces lignes quelques heures avant la première rencontre face aux Grecs, on ne saura donc pas en ce 13 octobre quelle sera la position nantaise dans ce groupe, ni celle du leader du championnat allemand. Seule certitude, la tribune Loire résonnera, Kombouaré saura motiver ses joueurs, Pallois remontera son short, Blas donnera des caviars au renard des surfaces Mohammed et il ne faudra pas nous parler « Culture » en ce jour, car nous serons une bière à la main et une écharpe jaune et verte autour du cou !
CRYSTAL LE GUELLEC
La Beaujoire (Nantes – 44)
#cinéma
3 à 5 euros
De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites de Paul Newman : roman photon
Légende du cinéma classique américain à l’écran, Paul New- man se transforme en cinéaste de l’intime en passant derrière la caméra et offre à sa femme Joanne Woodward l’un de ses plus beaux rôles, auréolé d’un prix à Cannes en 73. Inspiré par le Nouvel Hollywood et le naturalisme d’un Cassavetes, De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites dresse le portrait d’une famille dysfonctionnelle dans l’Amérique décrépie du début des 70’s. Joanne Woodward joue ici une veuve acariâtre à l’humour pince-sans-rire, incapable de se gérer ou de s’occuper de ses enfants incarnés par Nell Potts (la fille du couple) et Roberta Wallach (fille d’un célèbre truand). Une brillante étude de caractère, jamais sévère avec ses personnages, et un grand film humaniste qui ne cède pas au désespoir.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44) jeudi 13/10 (20:30), mercredi 19/10 (18:15) et dimanche 23/10 (18:15)
#viestylée #bière #concert
6 euros
Le Zinor se fait mousser : mousse hysteria
Pierre qui roule n’amasse pas… La cinquième édition du salon de la bière du Zinor réserve bien des surprises aux zythophiles. Les festivités débuteront à 11h (pour les plus motivés) avec, au total, une douzaine de brasseries locales (Tri Martelod, les Fous Brassant). Comptez 1 euro pour une dégustation inférieure à 12cl. Pour garder ses festivaliers éveillés le Zinor propose des activités tout au long de l’après- midi : tombola, concours de palet breton… Un bel échauffement avant de profiter au maximum des concerts du soir ! Au programme : du rock avec le groupe rennais the Flying Bones et du jazz expérimental avec les Nantais de Trombe !
MARION MOUTON
Le Zinor (Montaigu – 85) avec Solorkestar, Trombe, The Flying Bones, Howlin’Grassman… Toute la programmation sur zinor.fr
#concert #jazz
10 euros
Deux Boules Vanille : Cannelle +
Loup Gangloff et Frédéric Mancini jouent sur des batteries surconnectées à leurs synthés analogiques « maison », le tout modulé en live. Le résultat : une noise électronique et furieuse ! Bien que la pochette de l’album Planète Gougou sorti en 2018 divise encore jusqu’à Roswell, on reconnaîtra un certain talent au label nantais Kythibong (qui fête ce mois-ci ses 20 ans partout dans Nantes) ainsi qu’à leurs protégés en marges. IIBV, c’est le futur et c’est tant mieux !
MANON MALMÉJEAN
Pannonica (Nantes – 44) avec Chocolat Billy et Tachycardie
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#mentalisme #magie
5 à 8 euros
Les Illusionnistes : la soif du mage
Depuis Gérard Majax ou les coupes de cheveux défiant la gravité de David Copperfield (dont les dents blanches sont responsables de 53% des cas de cécité des années 80), la magie au théâtre a grandement évolué. Avec Puzzling, Matthieu Villatelle et Rémy Berthier se jouent de nos perceptions et attentes, quitte à nous faire douter du réel. En construisant le spectacle comme une véritable pièce de théâtre scénarisée, Les Illusionnistes construisent un labyrinthe d’énigmes que seuls la magie, le mentalisme et une bonne dose de drôlerie pourront nous faire sortir. Mais répondront- ils au plus grand des mystères : que devient Sylvain Mirouf ?
CRYSTAL LE GUELLEC
Espace Bellevue (Gétigné– 44)
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#concert #synthwave #métal
25 euros
Perturbator : sainte wave
James Kent, aka Perturbator, pourrait être considéré comme le porte-parole de celles et ceux qui, en soirée, oscillent entre l’envie de faire la danse des coudes (fan d’Indochine, toi-même tu sais), de fixer le regard sur leur pieds et de noyer leur anxiété sociale dans l’alcool la musique. Depuis 2011, le parisien nourrit les amateurs·rices de darkwave en puisant dans ses réserves d’influences métal, new wave et indus. Tour à tour, il se rattache puis se détache d’une souche années 80, maniant aussi bien le néon rétro que la musique électronique sombre plus contemporaine.
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44) avec Sang Froid et Author & Punisher
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#cinéma
Don’t Worry Darling d’Olivia Wilde : je vais bien ne t’enfuis pas
Don’t Worry Darling trace la chronique d’une communauté isolée dans un désert au milieu des années 1950. L’histoire commence avec les querelles d’un jeune couple (Florence Pugh de Midsommar, Black Widow et Harry Styles) dans une ville dystopique régie par un système patriarcal. Un mystère apparait autour de leur raison d’être ici. Parfait mix entre le Black Swan de Darren Aronofsky et Get Out de Jordan Peele, l’intrigue nous donne d’abord la sensation d’avoir atterri au cœur d’une secte. Mais qu’en est-il réellement ? Un schéma narratif intrigant, qui n’est pas sans nous rappeler le film The Truman Show de Peter Weir. Pour autant, le premier film d’Olivia Wilde (Docteur House) manque d’équilibre sur sa fin, la faute à un scénario un poil alambiqué.
CORENTIN DEVERNOIS
#cinéma
Blonde d’Andrew Dominik : Amérique platine
Avec ce projet vieux de 14 ans, Andrew Dominik (L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford) a enfin pu mettre à exécution son entreprise de démolition du mythe Marilyn Monroe. Adaptation libre du roman de Joyce Carol Oates, qui était déjà une biographie fictive de l’actrice, cet anti-biopic prend le parti de narrer le calvaire de l’alter-ego de Monroe, Norma Jeane. Le réalisateur propose ici un trip cauchemardesque alternant entre le noir et blanc et la couleur tout en jouant sur les formats d’image. De son enfance tumultueuse avec une mère bipolaire à ses rapports toxiques avec les hommes en passant par la machine à broyer hollywoodienne, Blonde évoque jusqu’à l’écœurement la sordide existence de la star incarnée par une Ana de Armas convaincante et habitée.
NICOLAS BAUDRILLER
Disponible sur Netflix