Concerts, spectacles, exposition, cinéma, quoi faire à Nantes du 31 mars au 06 avril 2025 ?

Ce qui nous noue de Groupe Déjà : Déboire conjugal

Rencontrer quelqu’un, trouver cette personne spéciale, enchaîner les dates, tomber amoureux, se mettre en couple, emménager ensemble, acheter le Scénic, le berger australien et… tomber dans la routine. Pourquoi vivre à deux ? Groupe Déjà amène cette thématique sur les planches avec Ce qui nous noue. Chronologie dystopique ou anti-amoureuse ? Peut-être, mais certainement un scénario que beaucoup expérimentent. Pourquoi reproduire un schéma ancestral alors que la société évolue et les formes d’amour aussi ? Manipulation d’objets et danse, les quatre interprètes présenteront des tableaux d’époques différentes sous une forme non-narrative analysant dans les moindres détails la complexité de l’amour, du couple et de l’intime. De quoi voir un panel de situations qui vous feront envoyer votre préavis plus rapidement que prévu ?
ALINE LEMAIRE
Le Piano’cktail (Bouguenais – 44)
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Ruuptuur par Mercedes Dassy : Asimov your body

La Ruuptuur peut-elle être une arme au changement ? C’est en tout cas ce qu’expérimentent quatre femmes issues du hip-hop à l’afrobeat, en passant par la danse contemporaine, le tout chorégraphié par la Belge Mercedes Dassy. Accompagnées d’une prothèse constituée d’aluminium et de plastique accrochée à leur taille, les transformant ainsi en centauresses-cyborgs, elles utilisent l’art comme un moyen de casser la morosité de ce monde. Ce quatuor explosif et brut aborde la rupture sous toutes ses coutures qu’elle soit sociale, amoureuse ou politique. Ce rite se fait dans la rage et la colère ainsi que dans le soin et l’attention. Cette performance artistique presque anarchique éclate les codes et les standards, donne de l’espoir tout en revendiquant une sororité infaillible, dans un univers quelque peu futuriste.
ALINE LEMAIRE
TU-Nantes (Nantes – 44)
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Marie-Flore : Baez-moi

Marie-Flore, pas le titre de Joan Baez (même si c’est de là qu’elle tire son prénom) mais bien la chanteuse et multi-instrumentiste, sortait en 2014 son premier album By the dozen dans la langue de Shakespeare qu’elle abandonne définitivement en 2017 avec l’EP Passade digitale. Sa plume se nourrit d’influences comme Gainsbourg pour sa sensualité, Léonard Cohen pour sa poésie ou Christophe pour l’exigence, un tout oscillant entre des genres pop, folk et une touche d’électro. La Parisienne revient avec un nouveau single Ex-aequo, un titre abordant la désillusion amoureuse sur des couplets piano voix, issus de son futur album attendu pour avril prochain.
ALINE LEMAIRE
Le Ferrailleur (Nantes – 44)
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Suspiria de Dario Argento : Giallo ciné

Suzy Banner arrive en pleine nuit à l’aéroport de Fribourg, en provenance des États-Unis. Un orage balaye la ville et la jeune femme atteint péniblement un taxi qui l’emmène jusqu’à l’académie de danse mondialement réputée où elle doit désormais étudier. Elle l’ignore, mais un crime odieux est commis conjointement à son arrivée. Suzy sera bientôt absorbée par la ténébreuse académie Tanz, ces longs corridors aux murs rouges, ces asticots qui tombent des plafonds et ces éclairages à faire baver n’importe quel chef-op. Dario Argento signe son film le plus célébré, référence la plus citée du Giallo (genre cinématographique italien à la frontière du policier, de l’horreur et de l’érotisme), pour un long-métrage qui se réfère plutôt au fantastique mais qui déploie tout le génie de son auteur dans sa gestion du suspense, son utilisation des décors et ses meurtres ultra-stylisés. Devant une telle œuvre, les soupirs sont ceux de plaisir.
GASPARD MARTIN
Le Cinématographe (Nantes – 44)
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Sarah McCoy : Punk’s not dad

La voix de Sarah McCoy a tôt fait d’envoûter quiconque l’écoute. Comme sorti des tréfonds de la terre à la manière d’une incantation shamanique, le timbre de braise de la chanteuse américaine a tout d’une réminiscence de La Nouvelle-Orléans, ville où elle fit escale. Le blues, la soul, la folk tendance hobo se dégageant de ses cordes vocales semblent faire s’activer une force tellurique. « Thermonucléaire » même, comme la pianiste aime à qualifier High Priestess, son second album sorti courant 2023. Conçu avec l’hexagonal Renaud Letang (collaborateur d’Alain Souchon, de Keren Ann, de Charlotte Gainsbourg, etc.), ce 11 titres respire l’authenticité, les confidences où puissance et fêlures constituent les deux faces d’une même pièce. Ce que ne renieraient aucunement une Adèle ou Lana Del Rey.
LOUIS CHAUVIN
Espace Culturel Capellia (La Chapelle-sur-Erdre – 44)
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Aterballetto : Ballet pâtes

Aterballetto s’impose comme le premier Centre Chorégraphique National d’Italie depuis 2022, et s’invite chez nous en présentant un triptyque éclectique (essayez de le dire tout haut…), dansé par seize solistes. Lors du ballet, les histoires s’enchaînent tout d’abord avec Shoot me de Diego Tortelli, illustrant la disparition de notre âme d’enfant, emportant avec elle notre innocence, le tout sur une musique du groupe de rock Spiritualized et bercé par la poésie de Jim Morrison. Quant à Solo Echo de Crystal Pite, elle s’inspire du poème Lines for Winter évoquant la mélancolie de cette saison. Iratxe Ansa et Igor Bacovich, à travers Rhapsody in blue, puisent dans l’œuvre du compositeur et chef d’orchestre américain Gershwin : une interprétation européenne unique du rhapsody mêlant joie et dynamisme.
ALINE LEMAIRE
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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Carte Blanche au Taille Vent : Brigade des stupres

Détruire le capitalisme, renverser le patriarcat, supprimer les inégalités et visibiliser la communauté LGBTQIA+, tout un programme que le collectif du Taille Vent vous prépare. Le duo Charpie dénonce sans concession sur du hip-hop inspiré de Stupeflip et de l’électro punk. Argalouve, elle, transcende le rap, toujours accompagnée de sa DJ et backeuse Crocki. Quant à Parcours Santé ? Ce trio 100% féminin oscillant entre pop core et punk fait la révolution en paillettes et fuseaux fluo. La danse s’invite également dans ce spectacle, avec le waacking d’Alibee, un art qui émerge des clubs queers des années 70 sur des instrus disco funk.
ALINE LEMAIRE
Trempo (Nantes – 44) avec Alibee, Argalouve, Charpie et Parcours Santé
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Raw Fest IV : Wake me up before you pogo

À Nantes, le punk hardcore n’a pas dit son dernier mot puisque Le Ferrailleur sera investi par le Raw Fest pour la 4e année consécutive. Avec six groupes le premier jour et cinq le second, la programmation (encore beaucoup trop largement masculine) du festival propose de belles têtes d’affiche britanniques : The Chisel ‒ qui avait fait les premières parties de The Chats et GBH tout de même ! ‒ et Going Off. On note un effort de représentativité via la présence de Death Goals, un duo londonien queercore qui aborde en hurlant les sujets de l’identité queer et de la santé mentale, et celle d’Asphalt, le quatuor toulousain au chant mixte et au punk vintage inspiré des banlieues ouvrières des années 1970 (qu’iels sont trop jeunes pour avoir connues !).
LOUISE PLESSIER
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Going Off, The Chisel, Death Goals, Claimed Choice, Bunkum, Asphalt, Cold Stress, Bombardement, Feints et Model Prisoners
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Festival Deuxmains : Le juste prix

L’industrie de la fast fashion représente presque 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En France, chaque année, 30 millions d’appareils électroménagers tombent en panne et seulement 5 millions sont réparés, sans même parler du gaspillage alimentaire… Changer notre manière de consommer c’est ce que propose le festival Deuxmains avec ses 4000m2 de friperies, d’upcycling, de brocantes, et d’astuces zéro déchet. Cet événement initié en 2012 par les Ecossolies promeut l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Pour la faire simple, l’ESS représente 10% du PIB en France soit environ 200 000 entreprises et structures. L’utilité sociale et la solidarité sont leur crédo et la gouvernance démocratique régit leur manière de fonctionner. Deuxmains a donc pour ambition de visibiliser ces thématiques, mais toujours dans une ambiance festive: défilé de mode, conférences, projections et animations accompagneront les exposant·es sur les musiques d’Atemi, Tom Select ou encore Bloody L. De la mode, des vélos et des spectacles, le tout en consommant raisonnablement et à prix justes !
ALINE LEMAIRE
Solilab (Nantes – 44)
Plus d’infos

https://www.facebook.com/watch/?v=2684992108294585

Julien Granel : Rien que pour vos cheveux

Ouvrir grand ses mirettes. Tel est le meilleur conseil qu’on puisse formuler si jamais vous avez l’intention d’applaudir Julien Granel. Car le Landais ne lésine pas sur la chatoyance, que nenni. Multi-instrumentiste, multi-programmé sur les festivals l’été passé (Garorock, La Nuit de l’Erdre, Les Vieilles Charrues, V and B Fest’ et une vingtaine d’autres), il cultive un goût certain pour le flashy, au bout des ongles comme des cheveux, autant vestimentairement que mélodiquement parlant. En attendant la sortie courant 2025 d’un second album, la perspective de Julien Granel sur la scène de Stereolux demeure ni plus ni moins le doux présage d’une pop survoltée, sautillante et joyeuse au possible, dans la veine de Cooleur, son premier bébé. Soit le gage d’encore plus de coolitude et de colorimétrie.
LOUIS CHAUVIN
Stereolux (Nantes – 44)
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Slowdive : Back to the suture

C’est l’été, la fin d’après-midi sur une plage, le soleil s’apprête à se noyer dans la mer limpide, vous êtes ado, votre coupe de cheveux a vraiment besoin d’un professionnel, mais vous pensez à lui/elle, en écoutant mélancoliquement Slowdive. Le groupe britannique laisse cette marque indélébile douce-amère, une langueur réconfortante accompagnant des moments de vie vaporeux où les émotions glissent de manière diffuse. Tout cela grâce aux voix planantes et réconfortantes de Rachel Goswell et Neil Halstead, des nappes de guitares éthérées, une basse et une batterie onctueuses. Après des débuts difficiles ayant mené à une séparation en 1995, la formation se réunit en 2014 au moment du revival shoegaze. Entre-temps, 20 années d’absence durant lesquelles de nombreux nouveaux fans ont pu faire de Slowdive la soundtrack de leur spleen et ériger le groupe à son statut actuel.
GASPARD MARTIN
La Carrière (Saint-Herblain – 44)
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