Concerts, spectacles, exposition, cinéma, quoi faire à Nantes du 21 au 27 avril 2025 ?

Philippe Katerine : Luxure, j’adore

Depuis qu’il est apparu en Mondiovision, tout de bleu grimé, pour les JO de 2024, c’est le strike pour notre vendéen favori : il est à la fois devenu une pâtisserie colorée très prisée en Asie et a fait se réveiller la censure (au Maroc ou en Algérie, par exemple, où la TV a escamoté sa prestation). Il lui aura suffi d’une minute vingt ! Alors, ne mollissant pas, il attaque une tournée des Zénith avec Zouzou, un nouvel album vitaminé et riche à la pochette en clin d’œil au Thriller de Michael Jackson. Enchanteur du quotidien (la balade Bonifacio ou l’intime Dormir en cuillère) et fantaisiste de l’inconscient (le surréaliste Que deviens-tu ? adressé à sa verge, sur un prélude de Bach), Katerine n’en oublie pas pour autant de groover sur les irrésistibles Sous mon bob et Total à l’ouest. Bref, il va sans dire que ce Zouzou Tour a du chien !
LIONEL DELAMOTTE
Zénith de Nantes Métropole (Saint-Herblain – 44)
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Grégory Privat : Christ en clavier

Génie du piano, Grégory Privat suit les traces de son père, José Privat, pianiste et compositeur du groupe Malavoi. Né en Martinique, le musicien commence à jouer dès l’âge de six ans puis découvre le jazz à l’adolescence. Une création de label, l’abandon de son travail d’ingénieur et cinq albums collectifs plus tard, Grégory présente en 2024 Phoenix, une ode au cycle de la vie, réalisé en trio avec le batteur Tilo Bertholo et le contrebassiste Chris Jennings. Cet album mêlant jazz, pop urbaine et chants créoles se verra récompensé, un mois plus tard, du Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz.
ALINE LEMAIRE
Joséphine B. (Nantes – 44) )
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L’Homme de la rue de Frank Capra : Backstreet boy

Ann Mitchell est sur le point de se faire licencier du journal dans lequel elle travaille lorsqu’elle décide d’inventer de toutes pièces l’histoire de John Doe, Américain moyen au chômage et esseulé au milieu d’une Amérique touchée par l’injustice sociale. La journaliste publie alors une fausse lettre testament où l’homme annonce son suicide le soir de Noël. À l’aube de son entrée dans la Seconde Guerre mondiale, Franck Capra réalise en 1941 l’un de ses films les plus sombres. Avec L’Homme de la rue, le cinéaste passe au crible la politique américaine et se joue une fois de plus d’un déséquilibre sociétal persistant outre-Atlantique. Le film montre comment l’homme, humblement désireux de changer de vie, se fait littéralement broyer par la machine médiatique et politique, où la finance est reine. BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44), vendredi 18 (15:45) et jeudi 24 avril (17:30)
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And So I Watch You From Afar : Belfast and furious

« Nous partîmes 500 (…) Nous nous vîmes 3 000 en arrivant au port ». Après son premier concert inoubliable au Ferrailleur en 2013 devant une petite centaine de spectateurs, And So I Watch You From Afar a depuis joué deux fois dans la salle pleine à craquer. Techniciens et surtout mélodistes d’exception, ces quatre Irlandais inoculent de l’adrénaline directement via onde sonore. Leur rock instrumental ultra efficace a aussi pour particularité d’être parsemé d’un groove chaloupé, presque tropical. Cette combinaison solaire fait de leurs compositions des hymnes (presque) sans chant, dont les montées épiques sont vécues comme de véritables communions sacrées pour les religieux du riff. Qu’importe si les derniers albums s’avèrent un poil en dessous, And So I Watch You From Afar met tout le monde d’accord en concert.
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Scaler et Robocobra Quarter

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TedAak : A mulet in your head

Concert ? DJ set ? Spectacle ? C’est à la rencontre de tout cela que TedaAk joue, rappe et crie sa tekno/punk (oui, « tekno » avec un K, celle qui est particulièrement rapide) irrévérencieuse. Une représentation de TedaAk, c’est un cri de rage, une manifestation, un coup de poing dans le nez du fascisme pour lui casser la gueule en deux. Mais au-delà , l’artiste queer invite à une réflexion politique et existentielle sur notre rapport au corps, notre propre corps qu’on doit se réapproprier. La société est absurde et TedaAk s’en nourrit pour déconstruire, associer des idées et enfin (re)créer du sens.
LOUISE PLESSIER
Club ONYX (Saint-Herblain – 44), aussi le samedi 10 mai au Festival Handiclap au Parc des Chantiers (Nantes – 44)
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Treaks Ni lutte ni soumise

À l’écoute des deux premiers singles postés en ligne, il nous tarde de découvrir l’album du trio nantais prévu pour ce printemps ! Son post punk de type « bête enragée » n’est pas sans rappeler celui d’Idles auquel on aurait rajouté de petites touches indus. En utilisant sa musique comme un manifeste politique (via des thématiques comme le consentement, les identités de genre…) autant que défouloir, c’est à The Psychotic Monks que l’on pense cette fois. Avec son identité propre et des influences qu’on aime déjà fort, Treaks promet de se frayer un chemin droit vers nos petits cœurs.
LOUISE PLESSIER
Stereolux (Nantes – 44) avec Maddy Street Aussi le mercredi 21 mai au Quai M (La Roche-sur-Yon – 85) avec TVOD
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James Brandon Lewis Trio : Sax and the city

James Brandon Lewis, le saxophoniste ténor présente Apple Cores», son nouvel album décrit comme « l’un des sons les plus féroces du jazz actuel » par The Guardian. Dans ce projet enregistré en trio, le quarantenaire explore hip-hop et funk, tout en gardant le jazz comme ancrage. Si le nom du disque rend hommage à Amiri Baraka, poète afro-américain, auteur de Blues People, étude révolutionnaire de la musique noire américaine, chacun des onze morceaux fait référence à la vie du trompettiste et multi-instrumentiste, Don Cherry, figure incontournable et témoin du free-jazz des années 50. ALINE LEMAIRE
Pannonica (Nantes – 44) avec Ahmed Ag Kaedy & Will Guthrie
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Et si on nous avait menti… par Nicolas Sansier : #MytTho

Un Pinocchio au XXIe siècle, à quoi ressemblerait-il ? Nicolas Sansier, metteur en scène de la pièce Et si on nous avait menti… dévoile son adaptation de l’œuvre – à la fois terrifiante et fascinante – de Carlo Collodi. Celui qui se forme au Conservatoire régional de Nantes propose, dans cette version, un huis clos troquant l’atelier du bon vieux Geppetto pour une chambre insalubre en ras de rue. Ici, le pantin ne tente pas de fuir à l’extérieur : c’est tablette et télévision en sa possession que le monde vient à lui et transforme son lieu de vie en un monde fantasmagorique. Continuant d’aller contre le gré des « grands », le Pinocchio casanier conserve tout de même son âme rebelle et son désir d’indépendance. Grâce au son et à la lumière, les chapitres s’enchaînent dans l’ordre initial du roman, rendant compte de la féérie et de la brutalité de celui-ci.
ALINE LEMAIRE
L’Escale Culture (Sucé-sur-Erdre – 44)
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Maison Feu par la Cie XAV TO YILO : Phare from home

Dans le spectacle Maison Feu, la compagnie XAV TO YILO (veuillez traduire par « Je mange ton cœur » en romani, miam, miam) met à l’honneur les gardiens de phare. Fasciné par les paradoxes de ce « huis clos en pleine nature », les artistes abordent au travers de la musique, du chant, de la danse et d’un cadre aérien l’isolement, la folie et la routine parfaitement réglée de ce clan. Une grande structure représentant ce phare en guise de seul décor, les cinq comédiens de ce groupe créé en 2004 nous embarquent dans leur quotidien rempli « d’un imaginaire surréaliste et débridé », une manière d’explorer les abîmes de l’âme humaine.
ALINE LEMAIRE
La Minais (Sainte-Luce-sur-Loire – 44)
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Boat People de Ann Hui : Balance ton port

Si le cinéma américain a beaucoup évoqué les affres de la Guerre du Vietnam, les films consacrés aux vainqueurs du conflit sont plus rares. C’est tout le projet de la cinéaste Ann Hui qui après avoir rencontré des réfugiés vietnamiens va réaliser plusieurs films à ce sujet dont Boat People. Un titre un brin mensonger car en réalité l’histoire se focalise sur les raisons qui vont pousser une partie de sa population à l’exil. À travers l’histoire d’un photo-reporter japonais qui, d’abord berné par la propagande communiste, va ensuite découvrir la face cachée du régime auprès d’une famille pauvre, Ann Hui dresse un implacable réquisitoire. Tombé dans l’oubli et retiré de la compétition à Cannes en 1983 pour éviter un incident diplomatique, le film est considéré aujourd’hui comme un chef-d’œuvre du cinéma hongkongais.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), lundi 21 (14:15), samedi 26 avril (18:45), vendredi 02 (16:00) et mardi 6 mai (18:15)
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Chtiiing ! : « Le lien est mort ce soir, Owimbowé, Owimb… »

Dans un monde qui se désolidarise et se polarise, la reconnexion semble plus que nécessaire. Les Journées Nantaises de la Créativité en ont fait leur thème : se (re)connecter à l’autre, à la terre et plus globalement à notre société toute entière en trouvant des alternatives créatives afin de recréer du lien. Au programme, expo-vente d’art et d’artisanat de quelques 80 artistes, ventes aux en(pas)chères accompagnées de démonstrations et ateliers artistiques de croquis, modelage, peinture, lutherie et céramique. En plus d’une friperie solidaire et d’une vente de plantes, les organisateurs préparent la création d’un jeu vidéo et des ateliers de coding LEGO. Un bal folk viendra clôturer ce week-end qui, on l’espère, donnera un petit peu d’espoir à ce monde de brutes !
ALINE LEMAIRE
5 allée Frida Kahlo (Nantes – 44)
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The WRS : Plus belge la vie

On connaît la Belgique pour sa techno, sa pop, son rap à la pointe et son huile de friture, mais The WRS – contraction de The Wires – compte bien replacer la scène rock en première ligne. Le trio formé en 2018 et originaire de Charleroi séduit pour son garage psyché emprunté aux années 60 et à son jeu de guitare fuzzy. Adeptes du « Do It Yourself », les Wallons n’ont pas terminé de vous faire ksaar : après deux albums, le troisième est en route. Outre-Manche, The 113, à prononcer the one thirteen, un quatuor postpunk aussi électrique que lugubre, nous replonge dans les années 80 et présentera son tout dernier EP To combat regrets.
ALINE LEMAIRE
CafK (Nantes – 44) avec The 113
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Bacchantes : Tiers païen

Ah, les belles bacchantes ! Oubliez le film farfelu du même nom avec De Funès, Serrault, Maillan et Francis Blanche. Là, les quatre protagonistes sont Claire Grupallo, Amélie Grosselin, Faustine Seilman et Astrid Radigue. Et elles ne plaisantent pas. Avec Pas un bruit, Bacchantes poursuit son chemin hors du temps et des courants. On retrouve la formule guitare, percussions et claviers auxquels s’ajoutent des éléments folks (auto-harpe, harmonium indien, flûte, guitare sèche). Qu’elles convoquent les poètes (De Nerval, Saint-Pol-Roux, Grisélidis Real…) ou qu’elles forgent leur propre poésie, Bacchantes enchante par son charme magique et intemporel.
LIONEL DELAMOTTE
Auditorium Pôle Sèvre (Vallet – 44)

Umami, La fête de la fermentation : Levain l’emportera

Appel aux détenteurs de vélos cargos, Veja et vins sans sulfites pour la quatrième édition d’Umami, la Fête de la Fermentation ! Un marché de producteur·ices où kimchi, miso, kombucha, craft beers et fromages affinés remplaceront vos vieilles conserves William Saurin. Une table ronde autour de la fermentation vous dévoilera tous ses secrets sans oublier les ateliers et troc de ferments pour mettre cela en application. Enfin, un banquet végétarien audacieux réalisé par la cheffe Adélie Delajot (officiant au Cellier), vous promet de ne jamais revenir à la cuisine traditionnelle. Votre microbiote vous remerciera.
ALINE LEMAIRE
L’Agronaute (Nantes – 44)
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KPAX! : Le pax des loups

Ne cherchez pas trop d’infos sur KPAX!, cet article s’apprête à constituer la majeure partie du corpus francophone à propos du groupe serbe. À travers deux albums et une démo (uniquement disponibles sur bandcamp), KPAX! propose un post-punk entièrement DIY et abrasif – dans la veine des français. es Litovsk et autre Douche Froide – voire carrément bourru ! Pour la chaleur des lives (et ce sera d’ailleurs leur premier dans l’Ouest !), on apprécie les quelques « oh oh oooh » à chanter (faux) en cœur, bras dessus dessous, une pinte de bière chaude à la main.
LOUISE PLESSIER
La Dérive (Nantes – 44) avec METRÖ
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