#spectacle
25 euros
Marguerite : le feu : Flamme libérée
En 1740, et depuis 200 ans, le « pays des lumières » colonise des territoires d’Amérique du Nord. Il rend captif les peuples présents, dont les Panis, autochtones canadiens. Parmi eux, Marguerite Duplessis, née d’une esclave et d’un maître. Déportée de la Baie des Puants (Green Bay actuelle), à Montréal jusqu’à Québec, c’est avant d’être amenée en Martinique qu’elle invoque la loi. N’est-elle pas libre, fille du maître Duplessis ? Première femme autochtone à avoir tenté une action en justice pour revendiquer sa liberté, personne ne sait ce qu’elle deviendra. La metteuse en scène Émilie Monnet, elle-même d’origine anichinabée, nation aborigène du nord de l’Amérique, s’inspire de cette histoire pour sa pièce de théâtre. Entre danse, chant, projections de vidéos et extraits du procès, quatre actrices incarnent cette héroïne au parcours méconnu.
ROMANE ROUSSEAU
Le Lieu Unique (Nantes – 44)
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#comédie
10 à 21 euros
La Guerre des Émeus : Les ailes de l’enfer
Saviez-vous que l’Australie avait perdu une guerre contre… des oiseaux ? Des émeus, plus précisément. En 1932, ce cousin de l’autruche débarque en masse dans l’ouest australien piétinant et dévorant les récoltes des agriculteurs en pleine crise économique. Le gouvernement envoie donc l’armée (quelques soldats en réalité) afin de régler le problème. Ce fait historique loufoque est la base d’une pièce à l’humour grinçant écrite et jouée par Antoine le Frère et Florent Oulkaïd. Ils utilisent cette guerre des émeus comme socle à une dénonciation absurde de la guerre mais aussi du virilisme en amplifiant les enjeux égotiques de ces soldats.
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Théâtre 100 Noms (Nantes – 44), mardi 14, mardi 21 et mardi 28 janvier
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#garage
5 euros
Weekend Martyr : Tout en supplice
Weekend Martyr, trio livournais formé en 2019, n’a pas le temps pour les demi-mesures. Avec leur musique qui flirte entre post-punk viscéral et rock 90s brutal, ils vous plongent dans un maelström sonore où chaque note semble gratter un peu plus la surface de vos certitudes. Sur scène, c’est un tsunami : des percussions implacables d’Elia Lazzerini, une guitare torturée et la voix abrasive de Riccardo Prianti, le tout ancré par le jeu de basse de Giulio Maria. Leur dernier album, Gastrin, synthétise ce chaos contrôlé. Brutes et intenses, leurs performances oscillent entre l’explosion punk et des moments d’introspection hallucinée.
CRYSTAL LE GUELLEC
Au Chien Stupide (Nantes – 44)
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#pop
complet
Yodelice : Max peine
Il ne nous aura pas fait languir très longtemps. Yodelice, alter ego de Maxim Nucci, renoue avec ses racines musicales sur What’s the Cure ?, moins de deux ans après The Circle qui, lui, avait demandé neuf ans d’accouchement du fait de ses collaborations musicales (Johnny Hallyday, Jain) et cinématographiques (Guillaume Canet). Et dans ce cinquième opus sorti dans les bacs à la mi-octobre, les composantes originelles de la pâte Yodelice se retrouvent. Les graves y sont puissants, de cette voix sombrement envoûtante et comme chamanique. Quant à l’univers, largement influencé par ceux imbriqués de Jim Jarmusch et Tim Burton, il demeure résolument intact, adjoint qu’il est à cet élan rock, folk et electro-pop dont Yodelice a le secret. What’s the Cure ?, nous demande le titre : à l’écoute de ce savoureux cocktail, la réponse est dans l’album.
LOUIS CHAUVIN
Stereolux (Nantes – 44)
Plus d’infos
#festival #danse
Festival Trajectoires : Les blagues de tutu
En bande organisée, personne ne peut canaliser les trente structures partenaires du festival Trajectoires. Festival de danse au programme également dense. On retient : Cédric Cherdel qui nous invite à Pratiquer le Sauvage dans une « à-peu-près conférence ». La promesse ? Trouver notre animal totem, nos instincts primaires et pister le langage, sans oublier une sieste collective (samedi 18 au Passage Sainte-Croix). The Waiting Room, performance de quatre heures imaginée par Carole Douillard qui reproduit l’art du hittisme, soit l’habitude des jeunes hommes de « tenir les murs » dans les rues d’Alger ou de Kabylie (graines de tournesol non fournies, samedi 18 au Grand Café). La compagnie C’hoari nous en raconte une bonne, une brève de comptoir dansée avec Barrez, spectacle conçu pour être interprété dans les bistrots. Physicalité, complicité et musique bretonne, Barrez ambitionne d’amener l’art au comptoir, là où nous avions plutôt l’habitude de le quitter en marchant en carré (vendredi 24 au restaurant Jano, Sainte-Luce-sur-Loire). En piste !
TIM BLIT
CCNN, Théâtre ONYX, Stereolux, Théâtre Francine Vasse, Trempo, TU, Théâtre Graslin… (Nantes – 44). Grand Café… (Saint-Nazaire – 44).
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#opéra #musiqueclassique
8 à 38 euros
La Traviata : Explicit lyrique
Adapté de la pièce de théâtre d’Alexandre Dumas fils (qu’il a lui-même adaptée de son roman), La Traviata (« la dévoyée » en italien) de Verdi est jouée pour la première fois en 1853. L’opéra raconte l’amour impossible entre Violetta, courtisane, et Alfredo, jeune bourgeois. Entre eux, se dressent la maladie de la première, qui ne cesse de s’aggraver, mais aussi le père du second qui s’oppose à une relation jugée déshonorante. Abordant des sujets tabous tels que l’argent, la prostitution ou la maladie, Giuseppe Verdi dénonce l’hypocrisie de son époque. Il se heurte d’ailleurs à la censure qui l’oblige à déplacer l’intrigue dans une époque plus lointaine, à cause de son héroïne têtue et scandaleuse. Que ce soit pour la beauté de ses arias ou la profondeur du récit dénonçant la solitude des laissés-pour-compte, La Traviata s’avère immanquable !
CHLOÉ DAVID
Théâtre Graslin (Nantes – 44), mardi 14 (20:00), jeudi 16 (20:00), vendredi 17 (20:00), dimanche 19 (16:00) et mardi 21 janvier (20:00)
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#théâtre #chanson
5 à 22 euros
Inavouable de Alexis HK et Benoît Dorémus : Loge actually
Un conseil pour évacuer votre stress de monter sur les planches ? Déplacez les loges directement sur la scène. Voici une recommandation qu’ont appliquée à la lettre les chanteurs Alexis HK et Benoît Dorémus. Les duettistes, par cet ingénieux stratagème dramaturgique, se libèrent de toute convention de bienséance que le théâtre normalement exigerait. De là, se succèdent divagations, élucubrations et surtout déraison. D’un ton volontairement autodérisoire, ils échangent sur l’actualité, la vie et vont jusqu’à pousser la chansonnette (chanteurs avant tout) à la recherche du bon mot. Conclusion : on n’est jamais autant soi-même qu’en jouant « l’avant-comédie ».
LOUIS CHAUVIN
Espace culturel Cap Nort (Nort-sur-Erdre – 44)
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