#rock
12 euros
Noche Española avec Melenas et Airu : Bas les basques !
De Melenas, quatuor féminin de Pampelune, on avait savouré jusqu’ici la garage pop teintée de psychédélisme. Avec leur troisième album, Ahora, un relatif virage s’est opéré, et Oihana, Leire, Maria et Lauri mettent en sourdine les guitares pour faire la part belle aux synthés et à l’orgue farfisa. Des hymnes rétro-futuristes tels que Bang ou 1986 les propulsent aux côtés de Stereolab, voire de Grauzone. Tandem idéal, les bilbayens de Airu viendront eux défendre leur premier opus, Con Lo Bueno Y Con La Pena. Même exigence mélodique, même sentiment solaire, mais avec un angle indie-rock plus classique.
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
#cinéma
3 à 5 euros
Les Raisins de la Colère de John Ford : La vendange dans la peau
Années 30, Oklahoma. Tom retrouve la ferme familiale après quatre ans de prison. À son arrivée, il constate que la famille s’apprête à quitter la ferme, chassée par les banques. La crise écologique du Dust Bowl, jumelée à celle de 1929, pousse la famille Joad à l’exode, direction le rêve californien. En 1940, John Ford adapte le livre éponyme de John Steinbeck (1939), qui avait reçu le Pulitzer. L’Amérique se remet à peine de sa plus grande crise économique, et certains États comme l’Oklahoma sont encore traumatisés par les terres agricoles dévastées. Les Raisins de la Colère est une véritable fresque rurale pointant courageusement les méfaits du libéralisme américain de l’époque, incarnée par des acteurs fabuleux tels que Henry Fonda, John Carradine et Jane Darwell.
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44)
Toute la programmation du Cinématographe
mardi 12 novembre / 20:00#funk
19 à 21 euros
Doc’N’Co : Le Funk avec Fred Wesley : Réveiller le fonk qui est en moi
Nouvelle édition de Doc’n’Co avec sa formule idéale : un documentaire et un concert pour chaque thème abordé. Cette fois, Fred Wesley, tromboniste de renom et ancien directeur musical de James Brown, foulera la scène. En parallèle, le documentaire Les Fous du Funk retrace l’épopée de ce genre musical multiforme. Un récit célébrant les légendes du funk comme James Brown, Parliament/Funkadelic, Bootsie Collins et Sly & the Family Stone !
LIONEL DELAMOTTE
Stereolux (Nantes – 44)
#théâtre
10 à 15 euros
Who cares ? : Est-ce que tu m’entends hey oh ?
Who cares ? Qui se préoccupe de notre planète, ébranlée par les catastrophes naturelles ? Face à ces questions existentielles, un homme sur scène, étrange solitaire, mêle danse, théâtre, musique et cinéma pour s’interroger sur sa place dans ce monde à la dérive. Pour son premier projet solo, l’artiste nantais Guillaume Bariou nous emmène sur une île déserte, recherchant des dinosaures, combattant des ouragans ou conviant une tribu de masques en tissu, sorte de quête onirique vers la compréhension de soi et des autres dans un monde en constante mutation. Des pensées intérieures de l’artiste, digitales et pleines de glitchs, au chant pour les générations futures de Suzon, sa fille, les voix s’élèvent, nous appelant à nous soucier du monde qui nous entoure pour lui redonner un sens.
CHLOÉ DAVID
Nouveau Studio Théâtre (Nantes – 44)
#rock #stoner
25,3 à 26 euros
Ufomammut : Jurassic Pack
Les Italiens (car oui, il y a des groupes de métal en Italie) avaient annoncé leur arrêt en 2020 après 20 ans de carrière suite au départ de leur batteur Vita. Une annonce un peu prématurée puisque seulement un an après le duo restant (Urlo le chanteur-bassiste et Poia le guitariste) annonçaient que le groupe renaissait de ses cendres avec un nouveau batteur. Forcément, l’album suivant ne pouvait que s’appeler Fenice (« phénix » en italien) et marquer (officiellement) un nouveau virage pour le trio. Un léger virage qui se perpétue dans le dernier album Hidden sorti en 2024. Si Ufomammut officie toujours dans un doom-sludge bien grassouillet, la facette psychédélique prend petit à petit une part plus importante avec des nuances très space-rock. Le résultat est un mélange équilibré entre le lourd et le planant, un peu comme une blague de Doc Gynéco.
CRYSTAL LE GUELLEC
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec The Necromancers et Pelegrin
#rock #folk #jazz
17 euros
Moger Orchestra : Panique celtique
Fini Manau, Nolwenn Leroy ou Tri Yann, désormais on écoute Moger Orchestra avec notre ciré jaune et nos kouign-amanns. Ce groupe originaire du Kreiz Breizh passe aussi bien du rock progressif, au folk ou au jazz. Avec ses guitares électriques, ses cuivres et ses cordes frottées, les huit musicien·ne·s offrent des chansons inspirées de la sorcellerie, le mysticisme, la nature et le dérèglement climatique. Le chanteur et bassiste Dylan James fredonne, scande ou parle au centre de cette tempête sonore. Ils sont forts ces Bretons !
ROMANE ROUSSEAU
L’Auditorium (Rezé – 44)
#punk #rock
complet
Franck Carter & The Rattlesnakes : L’égout et les couleuvres
Un look de rock star, un charisme à faire pâlir Vladimir Poutine, une attitude 100% rock n’roll, l’ancien chanteur du groupe punk Gallows est une des bêtes de scène les plus impressionnante de sa génération. Mais au delà de cette fougue, Franck Carter c’est aussi des virages artistiques et des goûts assumés, notamment celui d’accepter le crooner qui sommeille dans le punk tatoué ou de mettre prochainement le groupe en pause. Porté par le guitariste Dean Richardson, le punk-rock des Rattlesnakes n’hésite pas à prendre parfois des tournures rock FM voire pop, et ses chansons à parler plus de sentiments que de bières et de bagarre. Mi-gentleman, mi-furieux, Franck Carter, c’est Dick Rivers qui pogote à la Warzone !
CRYSTAL LE GUELLEC
Stereolux (Nantes – 44) avec Kid Kapichi
#variété
36 à 55 euros
Eddy de Pretto : Le lick des cygnes
Du bonbon rien qu’à la pochette du disque : Eddy de Pretto, yeux dans le vague d’un plaisir non dissimulé, y déguste une sucette rouge vif en cœur. Il revient avec CRASH CŒUR, son troisième album. Il y est question d’amour, sous toutes ses coutures, et tous ses travers aussi. D’une évocation des inspirations queer de l’interprète, nous traversons tour à tour des aspirations si intimement universelles (LOVE’n’TENDRESSE), des masques si élégamment posés sur nos problèmes (urgences 911), même une ode à la salive (eau de vie en duo avec Juliette Armanet). Ultime bonbon : nous atterrissons de ce CRASH CŒUR, au terme du décollage préalablement du nôtre, sur cette question existentielle : pourquoi ne sommes-nous pas heureux, nous qui avons tout pour l’être ? Et si l’une des clés du bonheur consistait à écouter Eddy de Pretto ?
LOUIS CHAUVIN
Zénith de Nantes (Saint-Herblain – 44)
#jazz #rock #brass
9 à 17 euros
Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp : One, two, three, fort
À l’origine du remuant collectif genevois, il y a le contrebassiste Vincent Bertholet, créateur de l’indispensable label Bongo Joe et membre des fameux Hyperculte. Depuis 2006, le groupe a tissé un canevas fécond entre l’afro-beat sixties et seventies ainsi qu’avec des écoles post-rock plus contemporaines. Il est finalement assez malvenu de vouloir coller des étiquettes sur cette musique libre et, avant toute chose, parlant davantage au corps qu’au cortex. L’un n’excluant pas l’autre au demeurant. On retrouve chez eux cette joie créative et dionysiaque, familière de The Ex. Le sacre du tympan, ni plus, ni moins.
LIONEL DELAMOTTE
La Barakason (Rezé – 44)
#humour
20 à 37 euros
Guillermo Guiz : Transe Inter
Son vrai nom est Guy Verstraeten. Il en a fait d’ailleurs un sketch, irrésistible comme tout ce qui sort de la bouche de cet humoriste belge de 42 ans découvert en France avec ses chroniques dans La Bande Originale, l’émission de Nagui sur France Inter ou dans Roi de la Vanne sur Canal+. Son écriture est habile, provocante mais souvent intime et dans l’auto-dérision. Dans ce tout nouveau spectacle, sa vie continue à être une source inépuisable d’histoire et notamment sa récente réussite et les nouvelles problématiques y étant liées : « Au début de ma carrière, je voulais faire rire pour remplir un vide existentiel, maintenant c’est pour financer mes nouveaux Velux ».
CRYSTAL LE GUELLEC
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
#festival #cirque
50 euros (spectacles, intermèdes surprises et repas compris)
La Nuit du Cirque : Le livre de la jongle
Le Théâtre ONYX accueille La Nuit du Cirque, grande manifestation européenne célébrant un genre apparu à Londres en 1768. Les ombres du théâtre illumineront des artistes fêtant la différence et la diversité dans un esprit à la fois profond et léger. La Compagnie Alta Gama y jouera Mentir lo minimo où deux Hispaniques forment un trio sur un vélo. Dans un apparent dépouillement, ils évoquent avec humour le rapport au corps et l’acceptation de soi. Avec Faire le choix de ne pas choisir, la Compagnie Rage Ravage pousse la réflexion sur l’assignation du genre à la naissance. Le trapèze et le drag invitent à dépasser les codes pour se rapprocher d’une humanité plurielle. Enfin, le spectacle Newroz achèvera cette nuit lumineuse. Créé par Bahoz Temaux, ce concert-cirque inspiré par les musiques kurdes est une allégorie de la crise identitaire d’un homme.
PAULINE GUILLET
Théâtre ONYX (Saint-Herblain – 44)
#festival #rock
0 à 25 euros par concert
Beak> au Déroutes Festival : Le virage à Nantes
Troisième édition pour le Déroutes Festival qui réunit à Askip, le Lieu Unique, Lune Froide et Pol-n des univers musicaux lo-fi et singuliers. Parmi eux, BEAK>, et quand ces trois-là tapent le bœuf, on est sur du Kobe, pas de la barquette Charal. Le trio de Bristol a déjà joué dans/avec Portishead, Massive Attack, Robet Plant ou Baxter Dury. Qu’en conclure ? Rien : si l’on retrouve dans les incantations et les cadences boiteuses de The Seal l’oppression du troisième chef d’œuvre de Portishead, l’influence est à chercher du côté du krautrock, en particulier de Can. BEAK> s’est créé par le bœuf et l’improvisation, laissant batterie, guitare, basse et claviers dicter le chant et dérouler de longues plages hypnotiques et ascensionnelles. >>>>, quatrième album sorti cette année, revient à cette formule inaugurale. Leur date à Nantes est à déguster : Geoff Barrow a annoncé son départ du groupe à la fin de cette tournée.
TIM BLIT
Le Lieu Unique, La Lune Froide, Marietta, Askip et Pol-n (Nantes – 44) avec Beak>, Lankum, Blackhaine, Florence Sinclair, Astrid Sonne, Baraka, Daisy Ray, Nah…
#théâtre #humour
45 euros
Le Discours : Need for speech
Il s’est fait connaître par ses bédés absurdes dont le style a essemé chez de nombreux autres auteurs. FabCaro n’est pas un bédéaste hyperractif : c’est un hyperractif tout court. Ainsi, son roman remarqué Le Discours, après une adaptation cinématographique, devient une pièce de théâtre. Adapté et joué par un Simon Astier (Kaamelott, Hero Corp) seul en scène, Le Discours a le truc de FabCaro : partager son regard sur les petites absurdités des relations et du quotidien. Soit un repas de famille où le personnage principal, abattu par le récent départ de sa compagne, doit tenir un discours de cérémonie très attendu. Une thérapie !
TIM BLIT
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
#folk #rock
10 à 15 euros
The Rumpled au Festival Celtomania : Celte à la maison
Groupe de folk-rock irlandais né en 2013 en Italie (vous suivez toujours ?), The Rumpled se compose de six musiciens en surchauffe à chaque concert. Ici, les sonorités rock, ska et punk s’accordent au violon et à l’accordéon dans un esprit électrisant inextinguible. Mêlant influences celtiques et folk, les musiciens alternent chansons de leur répertoire et reprises de classiques irlandais : difficile de s’imaginer autre part qu’à exulter dans un pub joyeusement bondé. De quoi expliquer leurs 10 millions d’écoutes cumulées sur les plateformes musicales. Prêt à danser ? Un, deux, trois, gigue !
PAULINE GUILLET
Espace Bellevue (Gétigné – 44) avec Celt & Piper
#rock
prix libre
Smudged : Cowbel bebop
Il y a des places qui sont plus enviables que d’autres, et on n’aimerait pas être la cowbell dans Smudged ! La percussion phare du disco-rock passe un sale quart d’heure entre les mains des Néerlandais, qui excellent à donner leur version du genre : sale, énervé et habité. Version collante d’Electric Six ou poisseuse de Bloc Party, Smudged se distingue dans le potache (Politics (UGH!)) comme dans le tubesque (Blisters), emprunte l’outrance et le mauvais goût du gabber, mais peut aussi sublimer le délicat The Rip de Portishead. Quel que soit le registre, Smudged déballe ses tripes jusqu’à l’électro-clash (Upside down / Inside Out), à faire hurler guitares et synthés. Également généreux dans le maquillage et la fripe, Smudged a la formule pour retourner le Chien Stupide. Que fait la SPA ?
TIM BLIT
Au Chien Stupide (Nantes – 44)