19 à 20 décembre / 20:00
#musique-classique
8 à 37 euros
Concerts de Noël avec Sascha Goetzel : bûche de nuit
C’est un mal qui apparaît autour du premier novembre et ne vous lâche plus avant le 26 décembre : All I want for Christmas, dans votre tête, en boucle, du matin au soir. Pour contrer cette imagerie musicale involontaire (nom scientifique), on vous prescrit le remède de cheval : les concerts de noël de l’Orchestre National des Pays de la Loire, dirigé par son chef Sascha Goetzel. Au programme, les grands classiques : Tchaïkovski et son Casse-Noisette (titre inspiré de Mariah Carey ?), la berceuse Guten Abend, gut Nacht de Brahms ou la Barcarolle d’Offenbach. Bien sûr, pas de chants de noël sans enfants endimanchés, les joues rosies et l’œil pétillant. La maîtrise de La Perverie assurera les chœurs cristallins des inoxydables Il est né le divin enfant et autres O tannenbaum. De quoi tenir à distance All I want for Christmas, le temps d’une soirée magique !
TIM BLIT
La Cité des Congrès (Nantes – 44)
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#cinéma
3 à 5 euros
Les Anges Déchus de Wong Kar-Wai : Hong Kong fou fou
Dans la nuit hongkongaise, un tueur à gages s’apprête à raccrocher tout en gérant dans le même temps les attentes de la jeune Punkie, avec qui il vit. Non loin, dans un bar de quartier, un jeune homme muet s’éprend de la tumultueuse Cherry qui ne vit que pour se venger de son ex. En 1995, un an tout juste après avoir sorti Chunking Express, le maître du cinéma hongkongais Wong Kar-wai présente Les Anges Déchus. Le réalisateur dépeint quatre personnages invisibles errant dans la nuit, au milieu de boulevards interminables faisant de Hong Kong un véritable labyrinthe haut en couleurs. Ici, le cinéaste s’affranchit d’un romantisme qui lui est cher pour mettre l’accent sur une sensualité débridée et s’essaye à une réalisation conceptuelle à laquelle il ne nous avait pas habitué jusque-là !
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44) mercredi 20 (20:30), mardi 26 (18:30) vendredi 29 décembre (16:30) et lundi 01 janvier (14:30)
Toute la programmation du Cinématographe
#théâtre
10 à 15 euros
Virus par Yan Duyvendak : retour vers le futur
Il arrive que la réalité rattrape la fiction dystopique. C’est le cas avec Virus, spectacle-jeu prémonitoire élaboré avant le Covid-19. Imaginé par Yan Duyvendak, en collaboration avec Kaedama et Philippe Cano, le scénario de ce spectacle participatif plonge le monde au cœur d’une épidémie mortelle. Les spectateurs sont invités à prendre des décisions collectives essentielles à la réduction des risques de propagation du virus et à la protection de la population. Répartis en différents groupes, chacun doit réfléchir en matière de santé, de communication, de flux de population, de frontières ou d’écoles… Virus reprend les codes des livres à énigmes de notre enfance où nous sommes le héros. Inspiré par la gestion des crises Ebola en Afrique, le jeu est construit sur la base de différents scénarios générant des variations de résultats. Le performeur d’origine néerlandaise profite d’un contexte post-covid pour revenir sur cette période étonnante de notre histoire et remanier son projet scénique, invitant à plus d’action et moins de « yaka » et de « yzonka ». À vous de jouer !
PAULINE GUILLET
Lieu Unique (Nantes – 44)
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#théâtre
14 à 26 euros
Intra Muros : jeune et geôlier
Pourquoi s’arrêter en si bonne voie ? Jusqu’en novembre dernier, on y portait sur les planches son histoire du Porteur d’Histoire (récompensée par deux Molières en 2014). Le phénomène Alexis Michalik réinvestit le Théâtre 100 Noms avec Intra Muros, pièce écrite en 2017. Pour ce faire, cinq comédiens campent des personnages hauts en couleurs. Un metteur en scène sur le retour, épaulé d’une assistante sociale incompétente et d’une de ses anciennes actrices avec qui il a vécu, donnant son premier cours de théâtre en prison. Le tout face à une « foule compacte » de deux détenus, composée d’un jeune chien fou et d’un quinqua taciturne. Entre drôlerie et émotion, Michalik n’a pas son pareil pour suspendre le public au fil de son récit, sous la forme d’un polar social monté sur tréteaux.
LOUIS CHAUVIN
Théâtre 100 Noms (Nantes – 44)
#cinéma
3 à 5 euros
Mon nom est Personne de Tonino Valerii : highway to Hill
En 1973, Sergio Leone, maître incontesté du western spaghetti, confie à son assistant Tonino Valerii la réalisation de Mon Nom est Personne. Cette histoire de vengeance met en scène un monstre sacré du cinéma, Henry Fonda faisant équipe avec un tout jeune Terence Hill pour venger la mort de son frère, au crépuscule de l’Ouest sauvage. Un pari réussi haut la main pour Valerii puisque le film sera un succès commercial. La BO emblématique du film y est sans doute pour beaucoup. Si le film n’est pas exempt d’humour, il n’est pas cependant à ranger parmi les parodies de western qui ont fait la renommée de Hill et de son comparse Bud Spencer (d’ailleurs absent du métrage). Un solide western, entre classicisme et renouveau, avec un duo d’acteurs qui n’a rien à envier à Butch Cassidy & Le Kid (1968) !
AXEL KRIEF
Le Cinématographe (Nantes – 44) vendredi 22 (20:30), lundi 25 (16:00), mercredi 27 (20:30), samedi 30 décembre (14:15) et vendredi 05 janvier (18:30)
Toute la programmation du Cinématographe
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du 23 décembre au 06 janvier#cinéma
3 à 5 euros
Chungking Express de Wong Kar-wai : where the streets have no nem
« C’était important pour moi de retrouver les bases du cinéma et de sa réalisation ». La phrase traduit parfaitement l’ambition de Wong Kar-Waï lors du tournage de Chungking Express en 1994. Car ce besoin de revenir aux fondamentaux du 7e art se retrouve autant dans la conception du film que dans sa réalisation et son scénario. Le cinéaste est d’abord connu pour réaliser ses films en se basant sur quelques lignes griffonnées sur une feuille A4. Ensuite, c’est caméra à l’épaule qu’il a fait la majorité du film, le tout en moins de trois mois, l’écrivant en journée pour le tourner la nuit. Quant à l’histoire, c’est en s’en remettant au destin que les deux protagonistes du film cherchent désespérément à reconstruire leur vie après s’être salement fait larguer. Pour l’un, ce sera en se promettant de (re)tomber amoureux de la première femme qui rentrera dans le bar où il noie son chagrin. Pour l’autre, en allant commander « la salade du chef » dans un fast-food de quartier où il se rend chaque jour.
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44) samedi 23 (21:00), jeudi 28 (16:30), dimanche 31 décembre (20:45) et samedi 6 janvier (14:45)
Toute la programmation du Cinématographe
du 23 au 31 décembreNoël aux Nefs : autant en emporte l’avent
Pour faire mentir Pascal Praud, rien de mieux que d’aller faire un tour aux Nefs pendant les vacances de Noël pour se plonger dans une ambiance féerique. Chaque année, le cocon des Machines se pare de lumière et d’odeurs gourmandes. Cette année, on retrouvera l’habituelle mais toujours envoûtante ballerine (Florence Laude) dans sa boule à neige (La Boite à Ballet). Des ateliers de Makers stimuleront la créativité en berne de vos enfants afin que les badges lumineux, cartes de vœux et autres sérigraphies remplacent le collier de nouille à la Fête des Mères (s’ils ne les perdent pas dans le Petit Manège en bois). Ambiancé par les chants d’une chorale, vous pourrez enfin utiliser votre meilleure mauvaise foi pour dire que « Noël, c’était mieux avant ».
CRYSTAL LE GUELLEC
Les Nefs (Nantes – 44)
#cinéma
3 à 5 euros
Le Procès d’Orson Welles : Les greffes de la nuit
Joseph est réveillé à l’aube par des policiers présents dans son appartement. Ni une ni deux, il est embarqué et traîné devant un tribunal sans savoir ce qui lui arrive. Ce fonctionnaire pris dans les rouages d’une société tentaculaire et absurde va tout faire pour s’en sortir… Dans cette satire sociale et politique, Orson Welles compose avec l’exploitation de la culpabilité et évoque les régimes totalitaires pour réécrire le roman posthume de Franz Kafka. Régi par une intrigue tortueuse, Anthony Perkins (Psychose) erre dans un labyrinthe mental et physique, écrasé par le poids d’une société déshumanisée, responsable de rien et coupable de tout. Cauchemar sans fin au casting magnifique (Romy Schneider, Jeanne Moreau), Le Procès est à voir comme un film d’anticipation où l’individu perd toujours.
HARMONY GUEUR
Le Cinématographe (Nantes – 44), samedi 23 décembre (14:30) et lundi 01 janvier (20:30)