Concerts, spectacles, cinéma… Que faire à Nantes (et autour) la semaine et le week-end du 20 au 26 juin 2022 ?

Hellfest : la tête à l’enfer

Après deux années d’abstinence pour les métalleux à cause d’un virus qui ne nous a finalement pas transformé en zombie, le Hellfest propose non pas une, mais deux éditions. Et qu’est-ce que je vous mets avec ça ma bonne dame ? Et bien la tête d’affiche ultime du métal après qui le festival court depuis des années : Metallica. Pour accompagner les « four horsemen », les mainstages accueilleront ni plus ni moins que notre amour de jeunesse Deftones, le show toujours grandiloquent de Ghost, les vieilles gloires de Scorpions et Guns n’ Roses, les frenchies de Gojira et les trop rares Nine Inch Nails. Mais dans ce temple de l’enfer, les pépites ne sont pas toujours les têtes d’affiches, donc nous vous invitons aussi à découvrir la beauté sombre de A.A. Williams ou d’Alcest, la douceur (relative) d’un Baroness ou de Black Mountain, l’énergie folle de Comeback Kid, le charisme de Frank Carter, le punk celtique de Dropkick Murphy’s, les émotions intense d’Envy et de Mono, la technicité de Leprous ou bien la créativité d’un Zeal and Ardor.
CRYSTAL LE GUELLEC
Festival Hellfest (Clisson – 44)

La Fureur de vivre de Nicholas Ray : qui dort Dean

« Rappelez-vous : la vie est courte, brisez les règles. » Difficile d’imaginer autre esprit que celui de James Dean pour posséder une telle vision de la vie. Car le mythe de l’acteur s’est autant construit sur le bitume que sur un plateau de cinéma qui n’aura que sublimé une étoile du cinéma déjà scintillante. La Fureur de vivre sorti en 1955 sous la houlette de Nicholas Ray est sans nul doute le film qui collera à la peau d’un James Dean à la carrière beaucoup trop courte (trois films seulement dont À l’Est d’Eden et Géant) mais qui aura participé à la légende d’un écorché vif représentant magnifiquement l’époque d’une jeunesse américaine en crise. Comme un symbole, Dean trouve la mort dans un accident de voiture en se rendant à une course automobile en Californie, un mois seulement avant la sortie du film, à l’âge de 24 ans.
BASTIEN MORICET
Le Cinématographe (Nantes – 44) aussi le samedi 11 (21:00) et le jeudi 23 juin (16:00)

Hell’Break à la Station Nuage : la Loire cloud

Vous pensiez vous reposer entre les deux week-ends du Hellfest ? C’est mal connaître le festival qui organise le Hellbreak en collaboration avec la Station Nuage de Saint-Sébastien-sur-Loire. Pour que l’effervescence autour du festival ne s’arrête jamais, l’établissement a prévu plusieurs concerts et des dj sets (Orpheum Black, Dust Lovers, Gendarmery, DJ Diindaar, Oaks Crown). Il sera même possible de participer à des concours de Air Guitar à en faire pâlir Gunther Love ou alors tout simplement de s’abreuver de bières locales. Un « break » bien mérité !
HUGO MEYNIEL
Station Nuage (Saint-Sébastien-sur-Loire – 44) avec Oaks Crown, DJ Diindaar, Parpaing Papier, Rust Theory, Jello Biafine, Hangman’s Blood, École de musique de Saint-Sébastien-Sur-Loire…

Mondo Generator : Rock & roucky

Aussi connu pour son rôle de bassiste-chanteur dans le groupe Queens of the Stone Age que pour s’en être fait virer en 2004, Nick Oliveri est unique en son genre ! L’Américain a l’habitude de jouer torse nu, voire même carrément nu, un comportement qui lui a valu d’être arrêté en 2001 pour exhibition au Festival Rock In Rio. Depuis 1997, il est le leader (aujourd’hui à plein temps) de Mondo Generator, son défouloir personnel dans lequel il s’autorise quelques envolées mélodiques réussies prouvant que ce personnage controversé (et on l’espère habillé) constitue une véritable légende vivante du rock moderne.
LÉA BOISTAULT
Le Ferrailleur (Nantes – 44) avec Stoned Harpies et Dust Lovers

Fête de la musique alternative : foule contact

Si, vous aussi, vous paniquez dans les rues bondées aux airs mélangés, venez vous réfugier dans la cour du Nouveau Studio Théâtre. S’y déroulera un « événement convivial et festif pour se rencontrer, papoter et danser le boogie-woogie », un programme alléchant… Aux manettes, DJ Marvina offrira un set généreux, hétéroclite, bon pour la tête et le corps ! Après avoir été aux commandes des synthés analogiques du groupe noise Marvin, son oreille affûtée promet de nous faire vibrer ! On y découvrira aussi le film documentaire Ma grenouille et moi de Marion Uguen, témoignage d’un rebond collectif des habitant·es du quartier. Chorégraphe et danseuse, l’artiste s’attache au mouvement en s’inspirant des amphibiens, créant ainsi sa propre méthode : la méthode C.O.A. Faites un bond du côté de Saint-Félix, respirer l’air frais, loin des foules !
JULIE HAMÉON
Le Nouveau Studio Théâtre (Nantes – 44)

The Schizophonics : les déments de minuit

The Schizophonics viennent de San Diego en Californie où ils ont vu le jour, en 2009. Ceux qui, comme moi, avaient assisté à leur performance dantesque en 2019 au Ferrailleur savent, depuis lors, que Pat Beers, le leader de ce power trio, est une créature qui synthétise l’énergie d’insurrection du MC5 et le sex appeal branché sur le 100 000 volts de James Brown, mixé au groove séminal de Question Mark & The Mysterians. Si la description paraît excessive, elle est pourtant strictement justifiée. À la même soirée, Guadal Tejaz, Sir Edward et Peninsula. Sauf à avoir une addiction coupable aux versions massacrées de Noir Déz’ et Nirvana, ce soir, c’est par là que ça se passe !
LIONEL DELAMOTTE
Au Chien Stupide (Nantes – 44)

Carpenter Brut : vintage of Empire

Avis aux aficionados de la musique qui tabasse, rendez-vous à Stereolux pour découvrir le nouvel album du Pictavien, Carpenter Brut : Leather Terror. Que l’on ne s’y méprenne, cet album se range bien parmi les dérivés de l’électro. S’il emprunte de nombreux codes au métal et à ce bon vieux style des années 80, c’est certainement parce que Franck – car c’est le prénom de l’artiste – a bossé durant une paye comme ingé-son dans des groupes de métal et qu’il est né dans les années 80. Son nom de scène ne vient d’ailleurs pas de nulle part… Bercé aux douces sonorités d’Iron Maiden et Judas Priest, c’est assez naturellement qu’il se dirige de lui même vers des sons qu’il peut créer en solo. Carpenter ne fait pas partie d’un groupe, Carpenter agit seul. Pour sa prochaine tournée, il nous fait quand même le plaisir d’habiter la scène au côté de son guitariste.
MAŸLISS FLAMBARD
Stereolux (Nantes – 44) avec Sierra
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Les Bonnets Blancs Fest : quand on arrive en vigne…

Si vous souhaitiez prendre un verre dans votre canapé devant N’oubliez pas les paroles, arrêtez tout ce que vous faites ! Le domaine viticole Bonnet-Huteau organise une soirée rock en plein milieu de son exploitation, dans une ambiance chaleureuse, un verre de vin à la main. Pour cette soirée, le groupe de noise rock Carver, va faire du bruit en puisant dans ses influences américaines (The Ex, Fugazi) et contrebalancera avec la popgrunge nonchalante du groupe lofi Teenage Bed. Et comme dirait Nagui, faites du bruit !
HUGO MEYNIEL
Domaine Bonnet-Huteau (La Chapelle-Heulin – 44) avec Carver et Teenage Bed

Le Koh-Lanta des Nantais : touche pas à mon poteau

Vous ne tenez pas deux jours sans manger, mais trépignez à l’idée d’essayer la fameuse épreuve des poteaux ? Tentez le Koh-Lanta des Nantais ! Organisé avec l’agence événementielle nantaise Hypercube, le concept propose des sessions d’1h30 par groupes de cinq personnes et dès l’âge de 8 ans. Relevez plusieurs défis avant d’atteindre l’épreuve mythique des aventuriers : les poteaux, dans cette carrière en bord de lac où se déroulent les Olympiades. Et même si l’échec est cuisant, une boisson et un encas offerts à la fin réconforteront les mauvais perdants de ce Koh-Lanta version light.
KIM LO-A-TJON
La Carrière (Saint-Herblain – 44)

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Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier : livre pour le meilleur

« Auparavant, les récits initiatiques avaient pour héros des personnages de 16 ans. Aujourd’hui, ils parlent tous de trentenaires ». Cette sentence du réalisateur d’Oslo 31 août, résume assez bien les obsessions de son cinéma. Après une incursion outre-Atlantique (Back Home) et une autre dans le cinéma de genre (Thelma), Joachim Trier retourne, avec Julie (en 12 chapitres), à la comédie romantique teintée de mélancolie. Portrait d’une jeune femme qui se cherche (Renate Reinsve, prix d’interprétation à Cannes en 2021), aussi libre qu’indécise, le film du Norvégien retrace le parcours en dent de scie de sa protagoniste. Une œuvre naturaliste qui ménage aussi des scènes plus surréalistes, notamment une scène de trip mémorable. Peut-être le chaînon manquant entre l’âpreté d’un Bergman et la légèreté d’un Woody Allen.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), aussi le jeudi 30 juin à 20:30

Deliluh : Canada braille

De passage en 2020 au Lieu Unique lors du festival Au Milieu du Monde, Deliluh revient cette fois-ci sous un clair de lune plutôt punk. De juin à juillet, le groupe danois/canadien tout droit venu de Toronto arpente les scènes musicales de trois pays. Du Royaume-Uni aux Pays-Bas, jusqu’à la France, en terre nantaise… Certains auront la chance de découvrir leur troisième et nouvel album Fault Lines en avant-première. Pour cette nouvelle sortie, cet ancien quatuor, devenu aujourd’hui duo, dévoilait Body and Soul et plus récemment Amulet’, deux morceaux expérimentaux, électriques et prometteurs.
JEANNE ROUXEL
Lune Froide (Nantes – 44)