La chanteuse de Cocaine Piss a beau emprunter à Mary Poppins son patronyme, c’est sûrement bien la seule chose qu’elle partage avec la nourrisse rétro, archétype désuet de la « femme parfaite ». Aurélie Poppins est une femme affranchie d’une peur encore bien trop répandue de s’exprimer, de lâcher sa colère, sa joie, de prendre sa place sur une scène encore bien trop masculine et de hurler des insanités dans un micro sur fond de punk garage aussi libérateur que jouissif. Et le plus tôt sera le mieux, viendra ce jour où toutes celles qui le souhaiteront se sentiront libres de suivre son exemple, et où ce genre d’article n’aura plus de raison de voir le jour.
LOUISE PLESSIER