Dans le lot des films à voir à plusieurs et dans un état second, le dernier film de Gaspar Noé (Irréversible) est en bonne place. Sans doute son œuvre la plus accessible et la moins radicale, Climax reste un pur trip jubilatoire. Le scénario minimaliste nous introduit, avec une approche quasi- documentaire, une troupe de danseurs réunie pour fêter la fin de leurs répétitions. Mais la découverte d’une sangria pimpée au LSD permet d’enclencher la descente aux enfers attendue et un plan-séquence ininterrompu. Les mouvements de caméras improbables accompagnant les prouesses contorsionnistes des danseurs(euses) et la partition musicale de très bonne facture achèvent de faire de ce huis-clos esthétique une fabuleuse expérience de cinéma.
NICOLAS BAUDRILLER