« Il y a des personnes qui arrivent, relève-toi, vite ! ». Voici une situation apocalyptique connue de toutes, pour un simple et naturel geste : faire pipi. À l’heure où les uritroittoirs masculins se démultiplient en France, l’artiste Elsa Sahal lève un tabou au vu des réactions effarouchées qui découlent de son travail. Se cacher, ne pas montrer ses parties génitales, être le plus discrète possible, montrent la complexité d’uriner dans la nature quand on est une femme. Ce sont ces principaux critères que la Parisienne incarne à travers une imposante sculpture de trois mètres. L’œuvre se situe dans un lieu symbolique : la fontaine de la Place Royale. Ici, l’artiste démystifie ce geste anodin et ce au regard de tous. Cette œuvre en céramique montre le bas d’un corps féminin urinant debout. Et oui, les femmes, elles aussi « peuvent pisser dru, loin, et continûment ».
JEANNE ROUXEL
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