En 2009 sortait Avatar, un film à l’ambition démesurée, bénéficiant d’une direction artistique de haute volée et d’un budget pharaonique. On y découvrait un conflit opposant des militaires très méchants face à des extra-terrestres écolos très gentils. La morale de tout cela était que débarquer chez autrui pour lui piquer ses affaires, c’est mal (la légende veut que Georges Bush Jr ait pleuré lors de son premier visionnage). 23 ans plus tard, James Cameron nous livre le second volet de cette saga. L’occasion de revenir sur la carrière du plus fou des réalisateurs !
James et sa tête géante
Quand on adresse des reproches à James Cameron, c’est rarement pour son apathie. D’une exigence perfectionniste maladive, le réalisateur est réputé pour son caractère irascible. Dès 1981 alors qu’il est réalisateur de Piranha 2, ses relations sont si tendues avec son producteur qu’il aurait tenté de pénétrer par effraction dans la salle de montage. En 1989, excédée par son attitude sur The Abyss, une partie de l’équipe rebaptisa le film « The Abuse », et fit même imprimer des t-shirts avec ce titre. Ambiance.
James et ses (pas si drôles) de dames
Cameron est fasciné par les femmes, l’intéressé s’est d’ailleurs marié à cinq reprises. Une de ses marques de fabrique est d’avoir très tôt mis en scène des personnages principaux féminins qui ne craignaient pas de fracturer de la mâchoire. À ce titre on peut citer Sarah Connor dans Terminator (1984) et sa suite, Ellen Ripley dans Aliens, le retour (1986) ou Helen Tasker dans True Lies (1994). Une initiative louable à une époque où le cinéma d’action était résolument testostéroné.
Superjames Me
Pour Cameron, l’important n’est pas tant ce que l’on montre que l’écarquillement des yeux de ceux qui regardent. Ainsi, dans Terminator 2 (1991), un énorme camion est projeté dans un canal en plein Los Angeles. Dans Abyss, Cameron réquisitionne la cuve d’une centrale nucléaire remplie d’eau pour filmer ses séquences sous-marines. Enfin pour Titanic (1997) qui lui valut l’oscar du meilleur réalisateur, Cameron se contenta de faire construire une maquette à taille réelle du célèbre paquebot… The bigger, the better !
Le monde selon James
Nul ne peut nier que la ténacité de Cameron a contribué à repousser les limites du 7e Art. Le réalisateur s’est toujours tenu à la pointe en matière d’imagerie numérique. Cela s’est vérifié avec l’étrange créature d’Abyss, le terrifiant T-1000 de Terminator 2 ou le monde coloré d’Avatar. Diplômé de physique et féru de technologie, il est notamment passionné par les sous-marins. Comme Werner Herzog, Cameron est avant tout tout un rêveur qui ne supporte pas qu’on lui dise qu’une chose est impossible et préfère changer les choses qu’attendre qu’elles changent d’elles-mêmes.
AXEL KRIEF
Avatar 2 : La Voie de l’Eau, sortie le 14 décembre