Il y a un an l’auteur nantais Hugues Blineau publiait le très beau roman Le Jour où les Beatles se sont séparés (lire notre article), évocation polyphonique de cet instant T de l’Histoire du Rock’n’Roll et de ses répercutions dans le quotidien de plusieurs personnes, réelles ou fictives, à travers le monde. Contrairement à vous et moi, trop occupés à manger des Curly devant des séries, l’écrivain a depuis profité des confinements et des périodes à libertés variables entre eux pour créer une suite spirituelle à ce premier opus, consacrée à ce qui est certainement l’un des événements les plus tristes et aberrants de l’Histoire de la musique : l’assassinat de John Lennon le 08 décembre 1980 à l’âge de 40 ans.
Reprenant le canevas de son précédent roman, Hugues Blineau décide cette fois-ci de l’élargir. Si le point de départ est l’instant même de la mort de l’auteur de l’immortel Imagine, il suit ensuite la manière dont cette tragédie va toucher l’entourage du chanteur et ce sur plusieurs années. Entre deuil impossible de ses proches et nostalgie des instants partagés pour finalement espérer un retour à la vie, mais sans John. Volontairement quasi-anonymisées, les personnes célèbres de son entourage sont évoquées comme des êtres humains que la mort affecte comme tout à chacun. Résultat : on peut alors d’autant plus assimiler ou s’identifier à cette peine. 40 ans après, Lennon est toujours mort, mais sa musique, elle, nous accompagne toujours.
ALEXIS THEBAUDEAU
Vies et Morts de John Lennon de Hugues Blineau, édité par Médiapop Editions, 12€, disponible.