Touriste, n.m. : bipède rougeaud et bruyant, se déplaçant en meute, nichant sur le littoral à la fin de la période d’hibernation. Responsable de tous les maux. Les embouteillages, la pollution, l’inflation de la langoustine, le tapage nocturne… À propos, notez qu’un couple d’Espagnols a un volume sonore équivalent à un autobus allemand. Quant aux Parisiens, les boucs émissaires de ceux qu’ils nomment affectueusement « les provinciaux », on observe deux grandes catégories : l’habitué, souriant et discret, présent six semaines minimum, boit plus de muscadet que vous en un an et repart en chialant. L’occasionnel, lui, critique le climat, doute sur l’addition, se gare sur les trottoirs et est bourré après une part de Gâteau nantais. Ceci dit, n’oubliez jamais qu’on est toujours le touriste de quelqu’un. Le mot est apparût en 1841, année de l’ouverture de la première agence Thomas Cook. L’entreprise a disparu, la tong est restée. Aujourd’hui connoté négativement, on lui préfère le sympathique « voyageur » voire l’exotique « backpacker ». Cet été, point de retraite spirituelle en Thaïlande, plutôt visite culturelle dans les Landes. LA Covid19 nous a imposé un locavorisme touristique catastrophique pour l’économie aérienne, ultra positif pour (re)découvrir les merveilles ligériennes, qui sont là, juste là, toute l’année, sous notre nez.
SANDRINE CHOUZENOUX
Dimanche 27 septembre.
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