Longtemps considéré comme une chimère rêvée par les fans, le projet de remake intégral du plus célèbre opus de cette fameuse saga vidéoludique, sorti en 1997 sur PS1, est finalement devenu une réalité. Bien que peu enclin à cette culture très occidentale de la nostalgie, les développeurs japonais ont fini par céder, capitalisme oblige. De capitalisme, il est toujours question dans le scénario de Final Fantasy VII qui nous narre le combat d’écoterroristes contre la Shinra, une multinationale dystopique qui exploite les ressources vitales de la planète.
Fable écologique avant-gardiste pour la culture mainstream, FFVII était aussi très cinématographique pour son époque, ménageant de nombreuses scènes cultes restées dans les mémoires. Par contre, exit le charme désuets des polygones de la première Playstation au profit de graphismes photoréalistes. Idem pour le système de combat au tour au tour remplacé par un mode plus dynamique, mais non dénué de tactique.
Comme le reste de la saga, FFVII ne serait rien sans sa bande-son signée par le maître Nobuo Uematsu (le John Williams du jeu vidéo). La partition pour cet épisode, déjà très belle au synthé à l’époque, a été intégralement réorchestrée pour l’occasion et touche au sublime.
Jeu-musée qui se concentrera sur le premier quart du jeu original pour des raisons techniques et commerciales, ce remake est aussi l’occasion pour les non-initiés de découvrir la formidable inventivité du jeux vidéo japonais des années 90 en terme de narration et d’imaginaire.
NICOLAS BAUDRILLER
Final Fantasy VII, sortie (prévue) le 10 avril sur PS4