Mi-pièce mi-ballet, mi-femme mi-dieu, la nouvelle création d’Aurélien Bory bouscule à nouveau les repères de la féminité. Adepte des représentantes du genre, de la flamenca Stéphanie Euster il y a dix ans à la comédienne japonaise Kaori Ito en 2012 en passant par Plexus et Questcequetudeviens?, le metteur en scène revient avec aSH, ou cendre en anglais, rendant hommage à la danseuse de Kuchipudi indien Shantala Shivalingappa. La pièce, mêlant danse traditionnelle et théâtre hypnotique, nous plonge en terre divine où Shiva, dieu hindou de la danse, de la sagesse mais aussi de la création et de la destruction, nous porte et nous emporte à son gré. Le fracas puissant des pas de l’héroïne, accompagné par la volupté de ses gestes de bras et la finesse de sa silhouette rend le tout unique, sacré, divinement fascinant.
EMMA RODOT
Le Grand T (Nantes – 44) du 12 au 13/02