Si l’on peut toujours pester contre le refus de Netflix de permettre une diffusion en salle de ces productions (The Irishman), il faut saluer en revanche sa ligne éditoriale hétéroclite qui permet à des cinéastes injustement marginalisés de se faire connaître. C’est le cas de Sono Sion, réalisateur japonais atypique. Un habitué des films fleuves (Love Exposure) mais toujours menés à un rythme infernal. Synthèse de toutes les obsessions de son cinéma, The Forest of Love s’ouvre sur une relecture lesbienne et lycéenne de Roméo et Juliette, mais évoque pêle-mêle les agissements d’un chanteur de variété gourou et tueur en série ainsi qu’un groupe de loosers qui décide de faire un long-métrage sur… le film. The Forest of Love bascule ensuite dans la virée apocalyptique, Sono allant comme toujours au bout de son idée. Une très belle porte d’entrée vers son cinéma.
NICOLAS BAUDRILLER
Disponible sur Netflix