Top, j’ai toujours le cheveu hirsute, la moue boudeuse, l’œil noir, on dirait que j’ai avalé une chaise, je suis, je suis ? Beethoven ! Heureusement, Joachim Horsley, lui, met du soleil dedans. Du soleil dans le deuxième mouvement de la Septième symphonie (il n’a pas choisi la plus moche) : un rythme rumba, du nerf, des percussions, un puissant crescendo… la vie, quoi ! Fini les jabots, les queues de pie, l’ulcère à l’estomac : Joachim Horsley pose son mojito, s’empare des pièces du répertoire classique et les réinterprète version latino. Son Beethoven est particulièrement réussi, et pas seulement parce que le compositeur américain y utilise son piano comme une percussion ! Formé au classique, mais également au jazz avec le fils de Dave Brubeck, Joachim Horsley réinterprète, module, brode, donne un nouveau visage (halé) aux chefs d’œuvres de Mozart, Bach, Mahler… Rien de nouveau sous le soleil : à chaque époque, les musiciens ont improvisé, cité et réarrangé. La boucle est bouclée.
TIM BLIT
La Folle Journée à La Cité des Congrès et au lieu unique (Nantes – 44) du 29/01 au 2/02. Toute la programmation.