Quatre ans après Le Troisième Homme (1949), chef-d’œuvre d’après-guerre se déroulant dans une Vienne remplie d’espions, le réalisateur britannique Carol Reed revient à un contexte similaire pour une nouvelle histoire de personnages troubles, mais à Berlin, ville capitale tiraillée entre l’Est et l’Ouest. Situé en pleine Guerre Froide, pendant ce qu’on peut considérer comme l’Âge d’Or de l’espionnage moderne, L’Homme de Berlin faisait appel aux traits d’un James Mason inquiétant et séduisant, pour camper ce nouveau type d’anti-héros, véritable symbole d’une époque toute en zones d’ombres.
ALEXIS THÉBAUDEAU