Bong Joon-ho (The Host, Mother, Snowpiercer) n’a pas attendu sa récente Palme d’or (le succès Parasite) récente pour réaliser son chef-d’œuvre. Déjà en 2003, le Sud-coréen signe avec Memories of Murder, probablement le meilleur polar de la décennie, et permet aussi la reconnaissance internationale de la Nouvelle Vague coréenne, née des cendres de la dictature. L’histoire est celle du premier tueur en série du pays à la fin des années 1980 et des flics complètement à la ramasse (le génial Song Kang-ho) qui tentent de le coincer. Le film explose les codes américains du genre avec son rythme lancinant, hanté par le spectre de la dictature, ses accents burlesques et reste porté par une mise en scène virtuose. La note d’intention d’un cinéma fait par des enragés pétris de talents, mixant les genres et tout autant politique que social.
NICOLAS BAUDRILLER
L’Absurde Séance Festival au Katorza (Nantes – 44) du 4 au 6/10
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