Au rang des alliances improbables, Ajate est au sommet du Mont Goût. Fusion brûlante d’Ohayashi (musique traditionnelle japonaise) et d’Afrobeat, la musique des dix musiciens entretient depuis 2011 le lien entre des rythmes nigériens affirmés et un art nippon affiné. Présentant une pluralité musicale intercontinentale, le groupe conçoit ses propres instruments en bambou tels que des piechikus et jathes africains ou autres odho et shime-daiko japonais. Deux cultures distantes de 12 000 kilomètres qui s’aiment et s’embrassent après deux albums au compteur, dont Abrada (2017). De quoi rendre jaloux les amoureux expatriés.
EMMA RODOT