Ambiance à la George Orwell, Guerre Froide et industrie culturelle, le plasticien Malachi Farrell semble bien pessimiste. Ou plutôt, réaliste ? L’Irlandais ose l’excès pour dénoncer le manque d’éthique, animé par ses machines articulées : caméras à 360 degrés, chaises électriques et « army boots » rappelant celles du sergent Hartman dans Full Metal Jacket. Actrices, victimes ou accessoires, les oeuvres – en récup’ – s’animent et servent le tout au profit d’une parodie sociétale. Invité du nouveau VAN, l’artiste déploie une mise en scène lumineuse et sonore en totale immersion dans sa mécanique critique. Au programme, « Charmeur de serpents », envoûtant des armes, ou encore « Obsolescence », condamnation à mort de la littérature, viennent ajouter du dément, voire de l’effrayant dans cette exposition déjà alarmante.
EMMA RODOT