#opéra #marionnettes
4 à 69 euros
Les Ailes du Désir par Othman Louati : les zèles de l’enfer
Le mythique Les Ailes du désir (1987) de Wim Wenders est transposé à l’opéra dans un dispositif mêlant chanson et théâtre de marionnette. L’idée naît de la collaboration entre Johanny Bert, artiste de théâtre et plasticien-marionnettiste, Gwendoline Sublin, autrice dramaturge, et Othman Louati, chef d’orchestre et compositeur percussionniste de formation. À la mise en scène, Grégory Voillemet crée la rencontre des marionnettes au design inspiré du bunraku (théâtre de marionnettes japonais) avec les anges du récit, qui écoutent les tourments des habitants d’un Berlin nocturne, avant que l’un d’eux, Damielle, ne s’enamoure de la mortelle Marion. Le merveilleux qui imprègne le film de Wenders se retrouve au cœur de la pièce, où les personnages des deux mondes cohabitent à la manière des marionnettes et des artistes lyriques.
GASPARD MARTIN
Théâtre Graslin (Nantes – 44)
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#rock
5 euros
Edgar Déception : les dents de l’amer
Dans Edgar Déception, Eva, Tessa et Valentin font ce qu’ils appellent « de la musique d’ascenseur émotionnel ». À l’instar des émois que l’on expérimente à l’adolescence (dont ils·elles ne sont pas très loin), la musique du trio monte rythmiquement très haut, puis descend très bas, des chansons quasi-punk à des balades pop avec pour élément constant les chants fragiles. En novembre 2022, le groupe célébrait la sortie d’un nouvel EP accompagné d’un court-métrage d’animation (sous acides ?) signé de l’une de ses membres. Edgar expérimente et nous, on prend un coup de vieux !
LOUISE PLESSIER
La Lune Froide (Nantes – 44) avec Kevin Collin
#rock
prix libre
Drunk Meat : steak in the sound
Le duo bordelais a été surnommé un temps « les Bonnie and Clyde du swamp rock français ». La musique de Drunk Meat est abrasive, leurs paroles un rien désabusées et l’attitude empreinte d’une morgue résolument ancrée dans l’esprit punk rock. Avec leur deuxième album en date, le vibrionnant La Diagonale du vide, ils conservent leur formule minimaliste : boites à rythmes, synthé, guitare. On pense aux Chromatics des débuts, parfois à The Birthday Party ou Dum Dum Boys, on discerne des reliefs de Métal Urbain/Metal Boys. Et, comme ils le chantent dans Quarantenaire : Si c’est trop fort, c’est que tu es trop vieux !
LIONEL DELAMOTTE
Le CafK (Nantes – 44)
#cinéma
3 à 5 euros
RoboCop de Paul Verhoeven : le domaine des droïdes
Imaginé par le scénariste Edward Neumeier après avoir vu Blade Runner, RoboCop signait en 1987 l’arrivée du réalisateur néerlandais Paul Verhoeven (Total Recall, Basic Instinct…) à Hollywood. Et qui d’autres que le « Hollandais violent » aurait pu mettre en scène cette histoire de flic tué puis ressuscité sous la forme d’un cyborg luttant contre le crime ? Si RoboCop s’inspire des films de justiciers à la Inspecteur Harry, Verhoeven pousse ici le curseur de la violence à un degré rarement atteint et qui confine au nihilisme. Son œuvre la plus aboutie selon lui et qui, comme souvent, divisera la critique à sa sortie. Comme pour Starship Troopers, doit-on y voir un portrait au vitriol des États-Unis de l’ère Reagan ou un simple film d’action faisant l’apologie de la violence ? La frontière est trouble et rappelle toute la singularité, jamais égalée depuis, du cinéaste.
NICOLAS BAUDRILLER
Le Cinématographe (Nantes – 44), jeudi 25 avril (18:15), vendredi 03 (16:15), samedi 04 (21:00), jeudi 09 (16:15) et dimanche 12 mai (13:45)